Près d'un mois après le lancement de l'opération Sangaris, qui peine à mettre fin aux violences en Centrafrique, Gérard Longuet s'interrgoge sur le sens politique de cette intervention. "Aujourd'hui, l'interrogation c'est quel est le senspolitique de cette intervention, sur quelles forces s'appuyer, quel est leprojet gouvernemental pour donner un Etat de droits minimum à la Républiquecentrafricaine ", estime-t-il.Un problème politiqueSelon l'ancien ministre français de la Défense, il s'agit d'un "problème politique ". Le président Michel Djotodia "n'a pas de légitimité ". "Il est arrivé dans lesfourgons des Séléka et manifestement son autorité ne dépasse pas le camp deroue dans lequel il est enfermé" , ajoute-t-il."Nous, ce que nous aimerions comme parlementaires, puisquebientôt nous aurons un rendez-vous avec un vote sur la présence des militairesfrançais en Centrafrique, c'est savoir quelest le projet politique ", insiste-t-il. Et d'ajouter que "c'est plus de laresponsabilité des Affaires étrangères et du gouvernement que du ministre de laDéfense qui lui est dans le boulot ".1.600 hommes, "c'est insuffisant "Selon Gérard Longuet, le contingent militaire sur place n'estpas suffisant. "Ils (les militaires) ne peuvent pas quadriller latotalité du territoire et lorsqu'un feu est éteint dans un quartier, il peut àtout moment renaître dans un autre ", explique-t-il."Nous avons besoin à la fois d'affirmer notrecontinuité, dans la présence, les moyens et donc le projet politique car s'il n'ya pas de projet, tout cela n'a pas de sens ", répète l'ancien ministre,qui estime que les Etats africains riverains de la Centrafrique et qui sont sespartenaires de la Centrafrique "ont leur mot à dire ".