Cet article date de plus de dix ans.

Gérard Longuet : "Quel est le projet politique en Centrafrique ?"

Gérard Longuet, vice-président de l'UMP et ancien ministre de la Défense, était l'invité de Jean-François Achilli vendredi sur France Info. Il réagit à la situation en Centrafrique et à l'intervention militaire française après que l'actuel ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en visite à Bangui jeudi, a écarté le risque d'un enlisement pour la France.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

Près d'un mois après le lancement de l'opération Sangaris, qui peine à mettre fin aux violences en Centrafrique, Gérard Longuet s'interrgoge sur le sens politique de cette intervention. "Aujourd'hui, l'interrogation c'est quel est le sens
politique de cette intervention, sur quelles forces s'appuyer, quel est le
projet gouvernemental pour donner un Etat de droits minimum à la République
centrafricaine
", estime-t-il.

Un problème politique

Selon l'ancien ministre français de la Défense, il s'agit d'un "problème politique ". Le président Michel Djotodia "n'a pas de légitimité ". "Il est arrivé dans les
fourgons des Séléka et manifestement son autorité ne dépasse pas le camp de
roue dans lequel il est enfermé"
, ajoute-t-il.

"Nous, ce que nous aimerions comme parlementaires, puisque
bientôt nous aurons un rendez-vous avec un vote sur la présence des militaires
français en Centrafrique, c'est savoir
quel
est le projet politique
", insiste-t-il.  Et d'ajouter que "c'est plus de la
responsabilité des Affaires étrangères et du gouvernement que du ministre de la
Défense qui lui est dans le boulot
".

1.600 hommes, "c'est insuffisant "

Selon Gérard Longuet, le contingent militaire sur place n'est
pas suffisant. "Ils (les militaires) ne peuvent pas quadriller la
totalité du territoire et lorsqu'un feu est éteint dans un quartier, il peut à
tout moment renaître dans un autre
", explique-t-il.

"Nous avons besoin à la fois d'affirmer notre
continuité, dans la présence, les moyens et donc le projet politique car s'il n'y
a pas de projet, tout cela n'a pas de sens
", répète l'ancien ministre,
qui estime que les Etats africains riverains de la Centrafrique et qui sont ses
partenaires de la Centrafrique "ont leur mot à dire ".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.