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Crise de la dette dans la zone euro : "Il doit y avoir un accord" au sommet de Bruxelles (Jean-Claude Juncker)

Sommet de crise à Bruxelles. Les 27 chefs d'Etat et de gouvernement européens se retrouvent ce soir et demain pour tenter d'éteindre l'incendie de la zone euro. Mais de nombreux désaccords subsistent entre les dirigeants de l'UE sur la manière d'y parvenir. Invité de France Info ce matin, le président de l’euro groupe et Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker insiste pourtant sur la nécessité d'obtenir "un accord solide". Et si ce n'est pas possible à 27, "nous ferons un traité à 17", a-t-il dit.
Article rédigé par Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié Mis à jour
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Franceinfo (Franceinfo)

L'agence américaine Standard and Poor's a menacé hier de dégrader les notes des banques européennes et de l'Union européenne elle-même. "Je suis très surpris par l’acharnement des agences de notation sur l’Union européenne, sur la zone euro, sur certains pays de la zone euro", réagit Jean-Claude Juncker. "C’est sans doute un hasard que l’agence ait choisi ces jours-ci pour attirer notre attention sur un problème qui existe mais dont nous n’ignorons pas l’existence", poursuit-il.

La France et l'Allemagne arrivent à Bruxelles avec leur proposition : une révision des traités pour plus de discipline budgétaire. Mais un accord européen sur une réforme des traités est loin d’être acquis. De nombreux désaccords subsistent en effet entre les dirigeants de l'Union européenne sur le détail de la future architecture de la zone euro.

"Moi je souhaiterais que nous nous mettions d’accord sur un traité à 27. Mais si jamais parmi les 27 il devrait y avoir des pays qui ne voudraient pas nous accompagner dans la recherche de cette architecture mieux construite, nous ferons un traité à 17", prévient le président de l’eurogroupe et premier ministre luxembourgeois.  Autrement dit, on pourrait se diriger vers la signature d'un nouveau traité entre les seuls 17 pays qui partagent l'euro, jugé plus rapide à mettre en œuvre et "plus solide".

"L'euro lui-même, en ce qui concerne sa valeur interne, en ce qui concerne le régime de change, n'est aucunement menacé", affirme Jean-Claude Juncker. "Nous devons tout faire pour mettre en place des instruments et des mécanismes de pare-feu pour éviter la contagion vers les pays qui relèvent du centre de la zone euro", joute-t-il avant de conclure : "Il doit y avoir un accord."

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