Chantal Jouanno veut une UMP "plus démocratique"
Jacob président du groupe UMP
La sénatrice UMP de Paris a critiqué la reconduction avant hier de Christian Jacob à la présidence du groupe UMP à l'Assemblée. Elle précise ce matin que ce n'est "pas un problème de personne" . Mais pour elle, "après la défaite assez lourde que nous avons subie (l'UMP, ndlr), il me semble qu'il faut vraiment entamer une rupture, ne pas donner le sentiment qu'on verrouille le parti de tous cotés, notamment en prévision des futures échéances".
Besoin de changement à l'UMP
Pour elle, "aujourd'hui, le rôle de Christian Jacob, c'est au contraire de montrer que les choses vont changer [...] qu'on va être beaucoup plus démocratique, qu'on va laisser toutes les sensibilités de l'UMP s'exprimer sur un pied d'égalité".
Chantal Jouanno reconnaît que "ce n'est pas dans l'histoire du parti". "Ce parti a toujours été construit autour d'une personne qui doit être son leader et l'a toujours suivie de manière très stricte" , explique-t-elle. Et de conclure à ce sujet qu'aujourd'hui, "il n'y a plus de leader qui s'impose à l'UMP".
Les valeurs de l'UMP
Alors que le débat sur les valeurs est engagé par plusieurs leaders du parti après une campagne très à droite et le flirt avec certaines idées du Front national, Chantal Jouanno estime que le débat sur les valeurs de l'UMP est un "travail essentiel" .
Et de préciser : "On peut être écolo, on peut être très libéral sur des questions de société, favorable au mariage homosexuel et (être) de droite. Il n'y a aucune antinomie théorique entre ces positions et le fait d'être de droite".
Enfin, pour être bien claire, Chantal Jouanno déclare que le "parti doit dire +nous n'avons aucune valeur commune avec le Front national+. Le Front national est un parti opposé à l'UMP et d'ailleurs le FN n'a qu'un objectif, c'est faire éclater l'UMP" , rappelle l'ancienne ministre des Sports.
Responsabilité de la défaite
Pour Chantal Jouanno, les conseillers de l'Elysée sont loin d'être les seuls responsables de la droitisation des campagnes présidentielle et législatives. "C'est d'abord la direction du parti qui était très favorable à cette orientations" , dit-elle. "C'est collectivement qu'on doit se poser la question". Et la sénatrice de conclure : "La responsabilité porte sur les épaules de toute la direction du parti".
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