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Bernard Amsalem (Fédération française d'athlétisme) : "Aux jeux, on ne vient que pour réussir"

Pour les 332 athlètes de la délégation française, c'est le grand jour : les jeux olympiques de Londres commencent aujourd'hui. La cérémonie d'ouverture a lieu ce soir, et certains athlètes vont devoir concourir dès demain. Une partie de la délégation a d'ores et déjà investi le village olympique. Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme, les accompagne sur place. Selon lui, les équipes de France ont de vraies chances de médailles dans presque toutes les disciplines, même si la France n'a pas une culture du sport aussi développée que d'autres pays participants.
Article rédigé par Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

"Bien sûr il y a une pression qui monte, mais les
athlètes sont habitués, pour la plupart, aux grands événements. C'est sûr que
les jeux c'est autre chose qu'un championnat du monde. Ceci dit, tous ont envie
de commencer la compétition, car aux jeux, on ne vient que pour gagner, on ne
vient pas pour autre chose"
, explique Bernard Amsalem, qui accompagne
les sportifs à Londres.

Un des atouts de la France
? "Les Français sont présents dans 24 disciplines sur les 26. Il y a
peu de pays qui ont ce type de palmarès. On n'a que le volley-ball et le hockey
sur gazon qui sont absents"
.

Objectif : faire mieux que les 41
médailles de Pékin en 2008, mais pas forcément en termes de quantité. "A
Pékin nous n'avions eu que 7 médailles d'or. C'est sur la qualité que l'on est
plus ambitieux : notre objectif c'est d'avoir entre 10 et 12 médailles
d'or"
. Et pour cela, Bernard Amsalem est optimiste : "On a de
grandes chances dans beaucoup de sports. Il y a une répartition très large des
pourvoyeurs de médailles : pratiquement toutes les fédérations présentes ici
peuvent aller chercher des médailles"
.

Valoriser ceux qui se mobilisent pour le sport

Cela dit, remarque Bernard Amsalem, "la France n'est
pas un pays de culture sportive. C'est un pays plutôt de supporters. Les gens
se rassemblent et font la fête quand la France gagne, mais il y a beaucoup de
travail à faire pour que la culture du sport soit intégrée dès le plus jeune âge"
.

Pour cela, le président de la FFA estime que l'on peut
compter sur les fédérations, qui "font un bon travail", malgré
des moyens modestes pour certaines.

Le monde du sport a besoin de soutiens, selon Bernard
Amselem : "Il faudra, après les Jeux, poser la question du soutien au
sport. Il y a vraiment un monde important qui se mobilise pour le sport en France,
et il n'est pas assez valorisé. On a une forte attente de la part des pouvoirs
publics"
.

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