Jean-Marc Ayrault et FrançoisHollande se souviennent tous les deux de l'adoption du Pacs en 1999. De sa difficile adoption quand la majorité socialisted'alors avait d'abord désertée l'hémicycle. Presque 15 ans années plus tard, legouvernement semblait prendre le même risque à cause de la PMA.Un amendement, introduit après undébat très houleux au sein des députés socialistes, veut inclure dans le projetde loi sur le mariage pour tous, la PMA, la procréation médicalement assistéepour les couples de lesbiennes. Devant ce risque, cette question semble bel etbien écartée, désormais puisque le Premier ministre a annoncé une loi sur lafamille notamment pour y inclure la PMA. Le patron des députés socialistes, BrunoLeroux, à la manœuvre depuis le débutsur cette question, est satisfait de son coup. "Si le groupe n'avait pas voté cet amendement, il n'y aurait peut-être pas eu de texte si rapidement."Et les opposants à la PMA sonteux aussi satisfaits. Cela leur redonne du temps et ilsn'ont plus l'impression d'être pris dans un piège. Ils pourront ainsi s'opposer à laprocréation médicalement assistée. reparler aussi de leur opposition à lagestation par autrui, sans s'opposer frontalement au gouvernement. Le député Jean-Christophe Cambadélisfait parti de ceux là : "Politiquement ça retire une épine dans le pied du groupe socialiste."Qu'est-ce que va contenir cette loi?La ministre chargée du sujet reste encore très évasive sur son contenu. Pour Dominique Bertinotti, il s'agit d'une loi qui apportera des réponses juridiques aux nouvelles formes de familles et notamment aux familles recomposées. Mais pour la PMA, la ministre déléguée se montre prudente. Elle veut attendre que les députés socialistes aient officiellement retiré, ce sera vendredi, leur amendement PMA du mariage pour tous...