Quand le Front de gauche se rebiffe
Elle devait être non pas "unie ", comme en 81, même pas "plurielle ", comme en 97, mais "durable. ".
Cette gauche-là, au pouvoir depuis à peine 6 mois, est d'ores et déjà malmenée. Auteurs du coup de canif dans le contrat, les communistes, qui veulent être écoutés. Le Front de gauche a apporté 4 millions de voix à François Hollande argumente la patronne du groupe au sénat Eliane Assassi, et cela, ça se respecte.
A droite, on oberve évidemment avec délectation les petits problèmes du camp adverse et c'est sans aucune hésitation que l'on associe sa voix à celle des communistes.. qui n'ont, c'est amusant, plus du tout le couteau entre les dents, à entendre l'ancien ministre UMP laurent Wauquiez.
L'UMP, ravie surtout de pouvoir enfoncer le clou, à l'image du député Bernard Deflesselles hier à l'Assemblée.
La droite crie au naufrage législatif et les socialistes, comment réagissent-ils ?
Ils fustigent, bien sûr, la collusion contre nature entre les communistes et l'UMP tout en relativisant la portée de l'événement : le Front de gauche "ne fait pas partie de la majorité" .Il a choisi d'être dans le soutien critique, rappelle ainsi sur France Info le ministre délégué aux Relations avec le Parlement Alain Vidalies.
Parallèlement à cette opération de minimisation, les socialistes entendent améliorer la qualité des rapports avec les communistes. La calinothérapie a déjà commencé, annonce le patron du groupe PS à l'Assemblée Bruno Le Roux.
On va faire une réunion à Matignon rien que pour eux, s'amuse Alain Vidalies qui sait néanmoins que les ennuis ne font que commencer. Car les sénateurs Front de gauche menacent de retoquer deux textes majeurs : le budget 2013, et le budget de la sécu. Hors micro, un ministre se dit inquiet de cette "stratégie de la terre brûlée ". Il appelle lui aussi à la mise en place d'une concertation, via un "*comité de suivi"
- qui serait piloté par les partis. "Qu'on discute de la vie commune à gauche. Il y a besoin de recréer des lieux de débat. Mais attention, le Front de gauche ne doit pas penser que notre échec le servira, ça ne marchera pas comme ça."
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