Nicolas Sarkozy a réendossé son costume de premier flic de France

Cela faisait quasiment un an, depuis l'affaire Laetitia à Pornic, que le chef de l'Etat n'avait pas réagi publiquement après un fait divers. Ces derniers mois, il laissait son gouvernement et notamment son ministre de l'Intérieur Claude Guéant monter au créneau sur les questions de sécurité. Cela a été le cas récemment avec le meurtre de la jeune Agnès. Mais hier, l'ancien ministre de l'Intérieur s'est rendu à Marseille au chevet du policier touché par des tirs de kalachnikov fin novembre. Il a participé ensuite à une réunion avec les responsables locaux de la sécurité, avant d'apprendre et d'annoncer lui-même le décès du fonctionnaire de police. Nicolas Sarkozy qui a également promis aux syndicats de police plus de fusils à pompe.

Habituellement prompte à dénoncer la récupération de faits divers par l'exécutif, la gauche assure ne pas vouloir polémiquer. A l'approche de la présidentielle, la gauche ne veut pas tomber dans la caricature angéliste. Le sénateur EELV Jean-Vincent Placé dénonce quand même à demi-mot une "instrumentalisation ". François Rebsamen, chargé des questions de sécurité auprès de François Hollande, souligne aussi que s'il n'y a pas assez de fusils à pompe et d'effectifs à Marseille, c'est à cause des réductions de moyens. Marine Le Pen y voit le résultat d'une "panique électorale ". A l'UMP, on assure que le chef de l'Etat est dans son rôle.