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Mécanisme européen de stabilité : le "ni-ni" du PS

La crise européenne, jamais très loin de cette campagne présidentielle : ainsi, les députés sont appelés aujourd'hui à adopter le Mécanisme européen de stabilité, un fonds de soutien aux pays les plus fragiles, pare-feu permanent de la zone euro contre la crise de la dette. Le problème, c'est que ce dispositif est lié au futur traité européen défendu par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, que François Hollande veut renégocier. Du coup, les socialistes ont décidé de s'abstenir cet après-midi, une demi-mesure qui ne satisfait personne.
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C'est toujours la même histoire, pour le PS, celle du ni ni.  Ni oui, puisque le mécanisme de stabilité est lié au futur traité européen, qui impose aux Etats membres la fameuse règle d'or, et l'austérité budgétaire ; ni non, car il est impossible de refuser un dispositif de soutien aux pays en crise.
"Ni l'austérité, ni le refus de la solidarité ", explique le porte-parole du PS Benoît Hamon.

Seule solution, l'abstention ? Sauf qu'une partie de l'aile gauche du PS veut voter contre le mécanisme de stabilité, et que Jean-Luc Mélenchon souffle sur les braises. Le Front de gauche rappelle d'ailleurs que le PS n'en est pas à sa première abstention.
En février 2008, les parlementaires socialistes ont refusé de voter contre le traité de Lisbonne, négocié par Nicolas Sarkozy pour sortir de l'impasse institutionnelle provoquée par le non au référendum de 2005. Et c'est finalement cette affaire-là dont on joue aujourd'hui le remake.
2005, le référendum sur le traité de constitution européenne, la gauche et le Ps divisés, le peuple qui tranche, et vote contre.

Parmi les "ouistes" convaincus de l'époque, Daniel Cohn-Bendit. L'eurodéputé écologiste récidive, et déplore l'hypocrisie de la gauche française, "qui veut le beurre et l'argent du beurre ".
Mais les écologistes ne devraient pas prendre part au vote non plus.

Nicolas Sarkozy sur le marché de Rungis, au sud de Paris, où il rencontre les professionnels de la viande.

Cette visite du candidat UMP intervient en pleien polémique sur la viande halal, polémique lancée par Marine Le Pen. Selon elle, toute la viande distribuée en Ile-de-France serait, à l'insu des consommateurs,  "exclusivement" de la viande halal. Faux, répondent en coeur les professionnels et les autorités sanitaires. "Cette polémique n'a pas lieu d'être ", a déclaré ce matin Nicolas Sarkozy, qui se rend cet après-midi en Charente-Maritime.

Pas de bouleversement dans les intentions de vote après la déclaration de candidature de Nicolas Sarkozy.

C'est l'enseignement du dernier baromètre Ipsos-Logica pour France Info, Le Monde et France Télévision. Les principaux candidats sont stables. François Hollande conserve une large avance au 1er comme au 2ème tour : il distance toujours clairement Nicolas Sarkozy au premier tour (32% contre 25%) comme au second tour (59% contre 41%). Marine Le Pen stable à 16%, François Bayrou en baisse d'un point et demi, à 11% des intentions de vote. Sondage réalisé vendredi et samedi dernier.

Le système des  parrainages pour l'élection présidentielle est-il conforme à la Constitution ? Les sages du Conseil Constitutionnel vont rendre leur décision cet après-midi.

Marine Le Pen, Corine Lepage et l'ex-candidate désormais retirée de la course Christine Boutin,  ont déposé un recours. Elles contestent contre la procédure qui consiste à rassembler 500 signatures d'élus pour pouvoir valider une candidature à l'élection présidentielle. La décision sera publiée à 17 h, sur le site internet de l'institution. les formulaires de parrainages doivent être envoyés à la fin de la semaine.

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