Le milieu politique embarrassé par la question de l'Islam
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls reconnait que les
sujets qui concernent les musulmans sont régulièrement mis sur la place publique
de manière désagréable : "Je comprends parfois que nos concitoyens de
confession musulmane aient le sentiment d'une stigmatisation, face à la
résurgence des communautarismes (...) il n'y a qu'une seule réponse : la
laïcité ".
De son côté, Michel Sapin demande aux responsables
politiques de ne pas instrumentaliser l'Islam : pour le ministre du travail, "ca
ne doit pas être un instrument de division et de haine ", car selon
lui, "c'est faire le jeu des intégristes islamistes ".
Au Front National, Louis Alliot, ne prend pas vraiment de
précautions, et se demande tout bonnement si l'Islam est compatible avec la République
: "Il y a des phénomènes de violences qui sont attachés à ça, et des
peurs qui se créent ".
De son coté, Nicolas Dupont-Aignan estime que la grande
majorité des musulmans sont modérés, mais il dénonce une petite partie des
croyants, qu'il juge plus extrémistes : "Comme la République est
faible, elle a laissé une minorité sur le devant de la scène ".
Pour Jean Léonetti, député et membre du courant humaniste de
l'UMP, il faut réagir avec tolérance et autorité et appelle à ne pas
stigmatiser, tout en passant un message de fermeté sur les lois de la République
: "On ose presque plus dire qu'on a le droit de tout dire dans ce pays
(...) C'est un pays de liberté, donc l'intégrisme n'y a pas sa place ".
Quand à Olivier Besancenot, du NPA, il voit dans les sujets
d'actualité lié à l'islam une sorte d'épouvantail, agité pour éviter de parler
d'autres sujets : "Ce sont des recettes politiciennes, qui,
malheureusement, fonctionnent ".
Hors micro, un responsable socialiste s'agace : "Les religions doivent
être respectées, mais certainement pas prescriptrices du débat public : est-ce
qu'on a encore le droit de ne pas croire ? " Et de lâcher : "laïcs
de tous les pays, unissez-vous ! "
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