Le logement entre dans la campagne
Un pacte de quatre engagements. Voilà ce que devront signer aujourd'hui celles et ceux qui vont s'exprimer lors d'un forum à Paris organisé par la fondation.
Construction de 500.000 logements par an dont 150.000 sociaux, plafonnement des loyers, de la fermeté contre les maires qui refusent la mixité sociale, un renforcement des dispositifs de protection en cas d'expulsion.
François Hollande, Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon et François Bayrou sont donc invités à présenter leurs propositions devant la fondation. Nicolas Sarkozy sera représenté par l'un de ses conseillers qui ne signera pas le pacte.
Alors, concrètement, le socialiste François Hollande, par exemple, propose la création de deux millions et demi de logements au cours du quinquennat, la mise à disposition gratuite aux collectivités locales de terrains de l'Etat pour construire des logements et l'encadrement des loyers. Ce dernier projet est jugé inefficace par le secrétaire d'Etat au logement Benoist Apparu.
Benoist Apparu qui va défendre les mesures annoncées dimanche par Nicolas Sarkozy. Et notamment la mesure-phare : tout terrain, tout immeuble verra ses possibilités de construction augmenter de 30%. Réaction de la première secrétaire du PS, Martine Aubry : "On peut déjà augmenter les 30% lorsqu’il s’agit logement social, ou lorsqu’il s’agit de faire des bâtiments à très haute qualité environnementale".
Eva Joly, elle, souhaite éradiquer l'habitat indigne, s'engage à construire 500.000 logements par an et plaide pour un moratoire sur les loyers pendant trois ans. Jean-Luc Mélenchon entend organiser la baisse des loyers, construire 200.000 logements par an, promet d'appliquer la loi de réquisition pour les logements vides. Enfin, François Bayrou veut durcir la loi SRU et intégrer au moins 20% de logements sociaux dans chaque programme de constructions neuves.
Nicolas Sarkozy, lui, on l'a bien compris, a la volonté de garder son logement situé au cœur de Paris. Logement convoité, allez savoir pourquoi, le nombre de chambres peut-être. Hier soir, lors de la cérémonie des vœux à la presse, sur un ton paternaliste, en maniant l'ironie, le Président a dû confondre le métier de journaliste et celui d'agent immobilier. "Je vois bien vos tentatives pour me remplacer ; j’essaierai de continuer à vous surprendre et peut être avec une certaine malice à déjouer certains de vos commentaires parfois de vos pronostics".
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