Le centriste Hervé Morin, force centrifuge ?

Une candidature que le député de l'Eure a l'intention de déclarer sur sa terre natale ce dimanche, au pied du pont de Normandie. Candidature qu'il a défendue hier devant le conseil national de son parti réuni à Paris. Il a demandé à ses cadres d'imaginer ce qui se passerait si le Nouveau Centre soutenait dès le mois de novembre la candidature de Nicolas Sarkozy : "Renoncer maintenant, c’est décider de disparaître sans fleur ni couronne".

Désaccords 

Un enterrement sans fleur ni couronne, c'est ce que promettent à Hervé Morin plusieurs responsables Nouveau Centre.
A commencer par François Sauvadet, ministre de la Fonction publique, qui a dit clairement hier ce qu'il pensait de la candidature de son patron : "Le choix que tu t’apprêtes à faire, je le respecte […], mais ce n’est pas le mien".  
François Sauvadet estime que ce qui doit primer c'est de maintenir ou d'accroître le poids du Nouveau Centre à l'Assemblée nationale. Or ce sera impossible avec une candidature Morin qui ne décolle pas dans les sondages, comme le souligne Jean-Christophe Lagarde président exécutif du Nouveau Centre : "sa candidature est en train de faire un grand  succès autour 0,2%". 

Le nouveau Centre : programme en quatre priorités

L'Emploi, l'Education, l'Europe et un Etat sobre et impartial. Hervé Morin y a ajouté une augmentation de la durée légale du travail à 37h par semaine. Hervé Morin qui ne pourra que se satisfaire du soutien de quelques orphelins de Jean-Louis Borloo. Le radical Dominique Paillé juge ainsi utile sa candidature ; elle permettrait selon lui d’attirer des électeurs qui ne veulent pas voter pour Nicolas Sarkozy au premier tour mais seraient en mesure de le faire au second.