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La rigueur au menu des ministres

Jean-Marc Ayrault réunit son gouvernement autour d'un "déjeuner économique" ce mercredi. Un plat unique : la soupe à la grimace car à 15 jours de l'envoi des lettres de cadrage, qui fixent la trajectoire de chaque ministère pour l'année à venir, le Premier ministre va prendre les devants, et réclamer à chacun de nouvelles économies sur fond de croissance encore revue à la baisse.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Franceinfo (Franceinfo)

La croissance, François
Hollande en a encore beaucoup parlé hier à Athènes, la croissance plutôt que
l'austérité, en Grèce, en France, partout en Europe. "Ecoutez ce que je
dis, ne regardez pas ce que je fais
", raillent ses détracteurs qui
pointent un décalage entre les paroles à l'étranger et les actes à Paris.

Ce mardi, pourtant, et pour
la première fois, le président a reconnu que la croissance ne serait pas à la
hauteur de ses espoirs. François Hollande ravale son optimisme et regarde vers
l'avenir, un avenir sombre.

Mauvaise humeur dans les rangs de la majorité

 Et voilà un nouveau serrage
de vis budgétaires se profile au grand dam des ministres, à qui de nouveaux efforts vont être demandés. Cécile Duflot, Delphine Batho et quelques
autres ont déjà manifesté leur doutes, voire leur mauvaise humeur et
l'inquiétude est tout aussi palpable dans les rangs de la majorité. Le député Thierry
Mandon, porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée : "On est tous inquiet".

 Jean-Marc Ayrault a pris son
bâton de pèlerin hier midi pour tenter de rassurer ses ouailles :"Je ne
suis pas là pour annoncer un nouveau plan de rigueur pour 2013"
, a lancé
le Premier ministre aux députés socialistes à l'occasion de leur réunion de
groupe.

La boîte à
idées pour faire des économies est ouverte...

 Fiscalisation des allocations
familiales et des pensions des retraités, baisse des dotations des
collectivités locales. De quoi ouvrir un boulevard à la droite, qui revisite la
fable de la fontaine, à l'image du député UMP des Alpes-Maritimes Eric Ciotti :

"On a creusé des trous, engagé de nouvelles dépenses. Et puis l'automne venu, les socialistes se sont aperçus qu'il fallait serrer la vis..."

Le gouvernement rétorque
qu'il a commencé à remonter la pente, que l'équipe précédente lui a laissé un
déficit de 5,2% et qu'il n'a pas de leçons à recevoir de la droite, droite et
gauche qui se renvoient la responsabilité de la situation économique : de ce
point de vue, rien de neuf sous le soleil.

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