La croissance, FrançoisHollande en a encore beaucoup parlé hier à Athènes, la croissance plutôt quel'austérité, en Grèce, en France, partout en Europe. "Ecoutez ce que jedis, ne regardez pas ce que je fais ", raillent ses détracteurs quipointent un décalage entre les paroles à l'étranger et les actes à Paris.Ce mardi, pourtant, et pourla première fois, le président a reconnu que la croissance ne serait pas à lahauteur de ses espoirs. François Hollande ravale son optimisme et regarde versl'avenir, un avenir sombre.Mauvaise humeur dans les rangs de la majorité Et voilà un nouveau serragede vis budgétaires se profile au grand dam des ministres, à qui de nouveaux efforts vont être demandés. Cécile Duflot, Delphine Batho et quelquesautres ont déjà manifesté leur doutes, voire leur mauvaise humeur etl'inquiétude est tout aussi palpable dans les rangs de la majorité. Le député ThierryMandon, porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée : "On est tous inquiet". Jean-Marc Ayrault a pris sonbâton de pèlerin hier midi pour tenter de rassurer ses ouailles :"Je nesuis pas là pour annoncer un nouveau plan de rigueur pour 2013" , a lancéle Premier ministre aux députés socialistes à l'occasion de leur réunion degroupe.La boîte àidées pour faire des économies est ouverte... Fiscalisation des allocationsfamiliales et des pensions des retraités, baisse des dotations descollectivités locales. De quoi ouvrir un boulevard à la droite, qui revisite lafable de la fontaine, à l'image du député UMP des Alpes-Maritimes Eric Ciotti :"On a creusé des trous, engagé de nouvelles dépenses. Et puis l'automne venu, les socialistes se sont aperçus qu'il fallait serrer la vis..."Le gouvernement rétorquequ'il a commencé à remonter la pente, que l'équipe précédente lui a laissé undéficit de 5,2% et qu'il n'a pas de leçons à recevoir de la droite, droite etgauche qui se renvoient la responsabilité de la situation économique : de cepoint de vue, rien de neuf sous le soleil.