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La campagne en mode web

Les équipes de campagne tentent d’occuper le terrain de l’internet avec des stratégies différentes. La bataille du web aura-t-elle lieu en 2012 ?
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Franceinfo (Franceinfo)

On nous l'avait promise cette bataille en 2007, elle n'a pas eu lieu.
La présidentielle s'est jouée en image de manière très classique dans les 20 heures des télévisions. Cinq ans plus tard, en 2012, quelques millions d'internautes et de téléphones connectés en plus, cette bataille est redoutée de toute part.
Dans les équipes de campagne, de petites armées se sont mise en place avec des stratégies très différentes. Des stratégies qui sont rarement dictées par les candidats eux-mêmes car, il faut bien le dire, très peu sont franchement amateur de nouvelles technologies.

Au PS

35 personnes travaillent au dernier étage du siège de campagne du candidat François Hollande. Leur référence, c'est Barack Obama qui avait astucieusement mélangé campagne virtuelle numérique et campagne classique sur le terrain. Grâce notamment aux adresses email, le PS utilise le site Tous hollande.fr comme un relais pour mobiliser les militants.
Des centaines d'entre eux surveillent ce qui si dit sur les réseaux sociaux sur les blogs, sur les sites d'actualité. D'autres organisent du porte à porte ou des apéros. Au total, le PS espère mobiliser ainsi 150.000 personnes. Leur vrai force de frappe, c'est le fichier d'email constitué lors de la primaire. Vincent Feltesse est le président de la communauté urbaine de Bordeaux et surtout le monsieur numérique de François Hollande. Il dénonce la stratégie de son adversaire, l'UMP, qui achète des bases de données d'email pour envoyer des emails aux français : "De manière systématique, il y a un détournement des sites, des choses plus ou moins humoristiques […] ils (l’UMP, ndlr) ont tendance à utiliser le numérique comme si c’était un outil de marketing classique et nous on considère que c’est plutôt un outil citoyen".

A l'UMP

Sans candidat déclaré, le parti de Nicolas Sarkozy est-il prêt ?
Tout est prêt pour la campagne sur internet. Quand Jean-François Copé, le secrétaire général avait repris le parti, il avait tout remis à plat, fermé les sites qui ne marchait pas.
Désormais, l'UMP maîtrise le web et sait aussi mobiliser des internautes pour répondre ou pour attaquer François Hollande. Parfois avec des sites qui parodient les sites officiels comme avec lechangementc'estmaintenant.fr.
Benjamin Lancar, le président des Jeunes Pop du courant jeune de l'UMP se défend d'utiliser des techniques commerciales : "Ces réseaux sociaux nous permettent de toucher les gens et puis après de leur parler […] La politique c’est avant tout de l’humain".

 

Au Modem aussi, on mise sur le participatif

Il y a 6 personnes pour s'en occuper et un système de gratification pour tous ceux qui s'impliquent. Mathieu Lamarre, le responsable web de François Bayrou : "En deux clics, vous êtes inscrit, vous pouvez participer et on vous propose tout de suite des micro actions très concrètes sur la campagne".  

Et celui qui fait ces bonnes actions pour François Bayrou reçoit des décibels, une monnaie virtuelle pour récompenser ceux qui font du  bruit. Autre tendance 2012. Les applications sur Smartphone. François Bayrou est le premier candidat à avoir lancé la sienne. Pour les autres, ils sont plutôt victimes d'application. Un jeu propose d'enfariner François Hollande. Un autre jeu Bye Bye Sarko, toujours d'aussi mauvais goût propose de propulser Nicolas Sarkozy dans l'espace.

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