"Rien à voir ". C'est le nouveau refrain au sièged'Europe écologie les verts. Comprenez,rien à voir entre le parti écologiste et l'affaire de Florence Lamblin, élue écolo du XIIIème arrondissement de Parisimpliquée dans une affaire de blanchiment d'argent sur fond de trafic dedrogue. Depuis sa mise en examen, les pompiersdes Verts sont sur le pont. Les porte-parole appellent à éviter touteinstrumentalisation politique. Peine perdue.L'UMP ne s'est pas fait prier pour retourner le couteau dans laplaie. Philippe Goujon, ledéputé-maire UMP du XVème arrondissement de Paris : "Lorsque, comme les Verts le font, on crée un climat permissif par rapport à la consommation de drogue, je me dis que finalement on ne s'étonne plus d'assister à ce genre d'affaire, puisque la frontière s'estompe entre le légal et l'illégal "."Pour certains, un écolo aux responsabilités, c'est un écolo de trop"Les écolos et ladrogue, un grand classique de la polémique politique. Cécile Duflot en a faitles frais quand, toute nouvelle ministre, elle a rappelé ses positions en faveurde la dépénalisation du cannabis. Celàfait-il des verts le maillon faible de la majorité ? C'est en tout cascelui sur lequel on tape, se plaintFrançois de Rugy, le patron des députésécolos. "Pour certains, un seul écologiste aux responsabilités, c'est encore un écologiste de trop , dit-il. On a vu comment Cécile Duflot s'est fait traiter quand elle est entrée au gouvernement ".Cohn-Bendit crée un think tankLesécologistes se seraient bien passés de cette affaire, alors même qu'ils peinent à refermer lesplaies ouvertes par le débat sur le traité budgétaire européen. Il n'estpas encore tout à fait retombé entre les opposants au traité et les partisans dutexte. La controverse est attisée par la positionde l'eurodéputé Daniel Cohn-bendit, un desfondateurs du parti. Il s'est mis en retrait après la décision de voternon. Et fin septembre, il a créé un thinktank, autrement dit un groupe deréflexion, baptisé : Europe et écologie. De là à y voir l'embryon d'un nouveauparti... Pas du tout, assure l'eurodéputée Sandrine Bélier, qui en est membre. "Il n'y a pas d'idée de créer un nouveau parti politique, mais bel et bien d'avoir un espace de production intellectuel pour aller plus loin que ce qui nous a occupé et divisé dans le cadre du vote sur le traité budgétaire".Le patron d'Europe écologie les verts, Pascal Durand, préfère positiver. Pour lui, seule la méthode pour parvenir à une Europeécologique diverge. Et un nouveau parti écologiste en lisse auxeuropéennes de 2014 serait une machine à perdre : "Il n'y a aucune raison que nous n'arrivions pas à construire cette dynamique de rassemblement qui a fait notre succès en 2009. Ce qui est important c'est d'être ensemble ".Et ce week end,Jean-Louis Borloo s'est plu à raconter uneanecdote : Il croise Daniel Cohn-Bendidans un restaurant parisien. Parlant du nouveau parti centriste deBorloo, l'eurodéputé lui lance : "ça nemarchera pas ton truc ", avant d'ajouter...pensif : "le mien non plus d'ailleurs ". L'avenir dira à quoi il pensait exactement