Cet article date de plus de douze ans.

L'allégeance aux armes ne fait pas l'unanimité à droite et le "pacte" Aubry-DSK fait encore des vagues au PS

La proposition de l'UMP d'allégeance aux armes est fraichement accueillie même dans les rangs de la majorité. Quand au pacte DSK-Aubry, il fait réagir Ségolène Royal. Enfin, Nicolas Sarkozy voudrait créer une super banque pour les PME, alors que les socialistes ont placé cette idée en bonne place dans leur programme.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (©)

L'UMP attaque le PS sur la Défense.
_ Pour Jean-François Copé, patron du parti majoritaire, si les socialistes revenaient au pouvoir alliés aux écologistes, cela conduirait à sacrifier le budget dévolu aux armées : "je suis très inquiet de voir que les socialistes sont très préoccupés par les Verts et notamment Madame Joly qui a des propos qui n'ont plus rien à voir avec l'esprit qui nous anime [...] par exemple ce qu'elle a dit sur le 14 juillet ; nous on est sur autre ligne que cela".

Parmi les propositions de l'UMP, une "allégeance aux armes"

Un peu sur le modèle américain. C'est un serment que les jeunes françaises et français feraient au moment de la journée d'appel à la Défense ou lors de leur naturalisation, un engagement à combattre du côté de la France en cas de guerre. L'UMP y voit notamment une réponse au débat sur la bi-nationalité. François Hollande, candidat à la primaire socialiste, y voit, lui, un clin d'œil au Front National : "ça fait partie de ces annonces qui visent à faire je ne sais quelle compétition avec je ne sais qui ; la fidélité à la France doit se marquer à des moments qui ne sont pas forcement liés aux armes"

Manuel Valls, autre candidat à la primaire du PS, rappelle que c'est la droite qui avait décidé de la fin du service militaire en 1995.

Une proposition qui ne fait pas forcément l'unanimité dans les rangs de la majorité

Le ministre de la Défense, Gérard Longuet s'est dit "un petit peu gêné" par la sémantique. Faire faire aux jeunes une "allégeance aux armes" ne serait peut être pas la formule idéale.

Même embarras pour le ministre de l'Education Luc Chatel sur Europe1 ce matin : "la formulation +allégeance aux armes+ n'est pas forcément la plus adaptée ; on pourra débattre du contenu de cette cérémonie".

Le Front National critique aussi

Marine Le Pen elle a raillé une "américanisation" en se demandant quand l'UMP allait sortir la Bible pour qu'on fasse le serment dessus. La présidente du FN réfléchit, elle, à un retour au service militaire : "un service national restreint de deux-trois mois qui permettrait cette mixité, une prise de conscience de l'appartenance à la Nation ; la nécessité accessoirement de la défendre, avec peut être des périodes de réserve un peu sur le modèle de ce qui se fait en Suisse".

Au Parti Socialiste, le pacte DSK-Aubry fait encore des vagues

Après les proches de François Hollande, c'est au tour de Ségolène Royal de s'en prendre à la maire de Lille : "quand DSK dit qu'il y avait un pacte et que Martine a juré ses grands dieux qu'il n'y avait jamais eu ce pacte, il y a un certain arrangement avec la vérité qui ne correspond pas, je crois, à ce qu'attendent les français de leur responsables politiques. Moi je crois que la politique, c'est de la vérité, de la transparence, de ne pas mentir et de ne pas tricher".

Nicolas Sarkozy veut créer une super-banque publique pour les PME

C'est ce que croit savoir la Tribune. Trois structures, CDC Entreprises, Oseo et le Fonds stratégique d'investissement seront bientôt réunies.
Objectif, améliorer leur efficacité dans le financement des petites et moyennes entreprises.
Le quotidien économique croit savoir que le gouvernement est entrain de finaliser ce projet de fusion qui doit favoriser, par exemple, la mutation des PME en entreprises de taille intermédiaire, c'est-à-dire, poursuit notre confrère, construire un tissu d'entreprises comparable à ce qui se fait en Allemagne.
Une banque publique d'investissement créée avant la fin du quinquennat ? Avec la création d'une telle institution, Nicolas Sarkozy entend couper l'herbe sous le pied des socialistes qui en ont eu l'idée également.

Les élections sénatoriales seront serrées dimanche

Gérard Larcher, actuel président UMP du Sénat, aura besoin de toutes les voix de son camp pour être réélu au plateau (l'équivalent du perchoir de l'Assemblée nationale). Toutes les voix, ce qui impliqueraient également celle des 3 ministres qui se présentent à ces sénatoriales. Or pour pouvoir participer au vote, ils devraient démissionner du gouvernement. Pas facile, mais Chantal Jouanno, ministre des Sports, est prête au sacrifice ; elle le dit sur I-télé : "si demain le président me dit +tu restes au ministère des sports, c'est un honneur+ ; si demain, je suis sénateur, je reste comme sénateur, c'est un bonheur".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.