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Jean-Louis Borloo omniprésent à l'UDI

Les centristes de l'UDI préparent la difficile succession d’un Jean-Louis Borloo toujours présent en coulisses.
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (© RF)

Il sera absent du conseil national convoqué à Paris demain, mais il est tous les jours ou presque au téléphone avec les chefs de l’UDI, comme le fait Nicolas Sarkozy avec l’UMP. L’état de santé de Jean-Louis Borloo s’améliore, confie l’un de ses proches, et l’ancien fondateur de la famille centriste réunifiée, qui ne briguera plus aucun mandat, aurait décidé de faire "de la politique autrement". Expression entendue dans la bouche de Jean-François Copé, mais pour d’autres raisons.

Similitudes

 

Les dirigeants de l’UDI vont se retrouver demain pour organiser leur congrès à l’automne qui va permettre d’élire leur futur président. Ça ne vous rappelle rien ? L’UMP!  En attendant, les affaires courantes de l’UDI seront gérées par Yves Jego, le président par intérim. Ça ne vous rappelle rien ? Encore l’UMP…  Et l’un des nombreux sujets qui fâchent reste la  primaire pour 2017. Là encore, ce débat nous ramène toujours à cette UMP malade, qui lorgne avec insistance vers l’UDI. Alain Juppé a récemment proposé à ses amis centristes, jusqu’au Modem de François Bayrou, la mise en place d’une « plateforme commune ». L’UDI, cinquante mille adhérents à jour de cotisations et près de 10% avec le Modem aux Européennes, devient un objet de convoitises.

 

L’UDI a elle aussi de gros soucis

 

François Sauvadet, dans le Figaro ce matin, appelle à la dissolution des partis qui composent l’UDI, pour n’en faire qu’un, afin d’éviter la guerre des chefs qui se dessine. Le Parti Radical, membre de l’UDI, que dirigeait Jean-Louis Borloo, est le théâtre d’une violente guerre de succession qui oppose Laurent Hénart, président par intérim, à Rama Yade, ex-ministre de Nicolas Sarkozy. Le Canard Enchainé a révélé l’existence de possibles fausses adhésions, alors que le vote débute lundi. L’enjeu peut paraître ridicule, mais le futur patron de cette cabine téléphonique pourra prétendre à la présidence de l’UDI à l’automne, et donc à la présidentielle de 2017. Le climat est si venimeux qu’Yves Jégo a embauché un cabinet d’huissiers pour les futurs votes au congrès de l’UDI.

 

Un candidat en 2017 ?

 

Les centristes sont favorables à une vaste primaire ouverte à droite entre l’UMP, l’UDI, mais aussi le Modem, un « machin » que même la gauche n’a pas su mettre en place. L’UDI devrait donc avoir son propre candidat. Et faute de poids lourds, tous les regards se tournent vers… Jean-Louis Borloo en personne, qui se présenterait en homme libre, providentiel. Certains en rêvent au centre. Lui se contente pour l’instant d’observer dans l’ombre. Tout ça ne fait pas vraiment rêver. La droite classique, plongée dans les bagarres de chefs, n’a pas encore trouvé la clef pour barrer la route à Marine le Pen.

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