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Hervé Morin craint "une fin de mandat pathétique" de François Hollande

Hervé Morin, président UDI de la région Normandie, a estimé vendredi sur France Info que "la défiance est tellement puissante à l’égard du chef de l’Etat. Je crains qu’on ait une fin de mandat pathétique". Sur la question d'un possible candidat centriste à la primaire de la droite pour 2017, Hervé Morin a été très clair : "Je pense que notre candidat naturel, c’est Jean Louis Borloo".
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
Franceinfo (Franceinfo)

Hervé Morin, président UDI de la région Normandie et ancien ministre, a estimé vendredi sur France Info que "la réforme sur le Code du travail a déjà pris trop de retard pour pouvoir être appliquée.  Malheureusement pour la France et pour les Français, il ne se passera plus rien jusqu’à la fin du quinquennat parce que les discussions seront longues et les décrets d’application mettent des mois et mois à sortir. On sera déjà dans la campagne électorale pour la présidentielle. "

"La défiance est tellement puissante à l’égard du chef de l’Etat. On respecte à peine la fonction présidentielle aujourd’hui alors que dans l’imaginaire collectif elle est immense. Je crains qu’on ait une fin de mandat pathétique ", a ajouté le président du Nouveau Centre. 

Hervé Morin est toutefois favorable à une refonte du Code du travail : "toutes les études sérieuses démontrent que le Code du travail [actuel] favorise ceux qui sont en CDI et qu'il laisse de côté ceux qui n’ont pas de travail ."

Primaire à droite : "Je pense que notre candidat naturel, c’est Jean-Louis Borloo

Le Nouveau Centre tient samedi son Congrès, notamment pour évoquer sa participation à une primaire de la droite pour la présidentielle de 2017. Hervé Morin, président du parti, a estimé sur France Info qu'il "faut qu’on y participe si les conditions pour y participer sont réunies ". "En clair, participer aux primaires cela impose d’entrer dans la construction des règles de transparence, et d’égalité des candidats ", a-t-il expliqué. Hervé Morin a précisé que lui-même ne sera pas candidat par ce qu'il a choisi la région Normandie, dont il est président.

Pour y participer, "cela impose aussi que nous construisions une sorte de pacte majoritaire. Je ne veux pas que les centristes soient des strapontins qui ne peuvent pas peser sur la politique majeure ", a déclaré Hervé Morin. Sur la question du candidat, Hervé Morin a été très clair : "Je pense que notre candidat naturel, c’est Jean-Louis Borloo. J’ai des échos qui démontrent qu’il s’intéresse au débat politique… C’est déjà bien ! ". 

Plus largement, l'ancien ministre a défendu l'idée d'une alliance "des modernes" de droite et de gauche pour gouverner ensemble : "Quand j’écoute Emmanuel Macron, Manuel Valls et Alain Juppé, je me dis qu’il y a un pilier d’une France moderne qui veut avancer et qui est grosso modo sur les mêmes thématiques avec les mêmes projets. Sauf que la Ve République empêche cette évolution politique dont on aurait besoin : des modernes qui décident ensemble de gouverner. C’est une idée que les centristes défendent depuis des années ".

"Il faut que des éleveurs se mettent ensemble pour qu’ils pèsent assez

"Il faut que les exploitations agricole vivent sur le principe de l’autonomie : autonomie fourragère, autonomie alimentaire pour qu’ils dépendent moins des produits qu’ils achètent ", a proposé Hervé Morin, président du Nouveau Centre. Le président UDI de la région Normandie, qui était au salon de l’Agriculture jeudi, est également favorable à la "valorisation de tous les segments de production des agriculteurs à chaque fois qu’on fabrique de la valeur ." Hervé Morin a préconisé la mise en place d’organisations de producteurs : "grosso modo il faut que des éleveurs se mettent ensemble pour qu’ils pèsent assez et qu’ils puissent dire à une laiterie : 'Vous n’allez pas nous traiter comme des cerfs du Moyen Âge '". 

Le président du Nouveau Centre a aussi affirmé qu’une partie de la solution est européenne "pour garantir un marché minimum mais au-delà de ça il faut qu’on garde en tête qu’on n’est pas tout seuls. I faut prendre en compte les autres pays européens ".

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