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Hauts fourneaux de Florange: emblème de la politique industrielle du gouvernement

Arcelor Mittal menace de fermer le site, et devrait confirmer sa décision lundi prochain. En visite sur place hier, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a annoncé que le géant indien de l'acier acceptait de revendre à un repreneur, ce qui reste là aussi à confirmer. En jeu: la capacité du gouvernement à donner de l'espoir, sans faire des promesses qu'il sait ne pouvoir tenir.
Article rédigé par franceinfo
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Ne pas faire comme Nicolas Sarkozy. Il y a quatre ans à Gandrange, l'ancien chef de l'Etat promettait de sauver une aciérie finalement condamnée. Le 24 février 2012, juché sur une camionnette, le candidat Hollande s'y prend autrement: pas question de promettre le redémarrage des hauts fourneaux, mais une loi verra la jour, obligeant les entreprises qui veulent fermer un site à le proposer à un repreneur.

Huit mois plus tard, la proposition de loi est prête, mais pas encore votée. Rrop tard, pour les salariés de Florange. D'où l'accueil très frais réservé hier à Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, venu faire le point sur les négociations avec Mittal.

"Nous allons contacter tous les aciéristes dans le monde, et reviendrons vers vous" , annonce Arnaud Montebourg. Dans les rangs des sidérurgistes, la déception est palpable. 

A quelques centaines de kilomètres de là, à Marcq en Bareul, lors des journées parlementaires UMP, l'ancien ministre de l'Industrie Patrick Devedjian, ironise sur la position du gouvernement.

Empêcher les entreprises de fermer, c'est précisemment ce que ne veulent pas promettre François Hollande et son Premier ministre Jean-Marc Ayrault hier soir sur France 2..

Toujours la même méthode, dire la vérité, ne pas promettre ce qu'on ne pourra pas tenir quitte à beaucoup décevoir. Sur place hier, à Florange, des élues socialistes sont désabusées. Elles évoquent leur difficultés à défendre la politique du gouvernement à Florange. "On veut bien comprendre qu'il faille négocier, mais ils le savent qu'il y a une crise, ils ont pris des vacances au lieu de se mettre au boulot !"

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