Cet article date de plus de dix ans.

Des nouvelles de la famille Chiche...

Elle devrait se manifester de nouveau aujourd'hui, quand le président aura donné plus de détails sur son pacte. 
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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Elle se porte plutôt bien,
cette famille typiquement française dont vous avez sans doute entendu parler
depuis que le président a lancé son pacte de responsabilité pour les
entreprises, lors des ses vœux télévisés du 31. Le clan des Chiche sera sans
doute très attentif à ce qui sortira ce matin de la première réunion sur le
sujet à l'Elysée autour de François Hollande, et à ce que le chef de l'Etat
dira dans la foulée, quand il présentera ses vœux aux acteurs de l'économie et
de l'emploi. Il faut reconnaître que les Chiche ont mouillé leur chemise pour
soutenir ce pacte dont personne ne sait s'il remplira toutes ses promesses. Il
fallait oser.

Vous allez enfin nous rappeler qui est cette famille
Chiche ?

Vous les connaissez. A tout
seigneur, tout honneur : vous avez d'abord Fredo le cousin
d'Amérique. C'est lui, Frédéric Lefebvre, député UMP des Français de
l'étranger, réagissant aux vœux télévisés, qui aura été le premier à avoir
lancé le mot "chiche". "Nous sommes pour , mais il faut des
actes", a déclaré Lefebvre, qui revendique " une opposition
constructive ", et qui attend de François Hollande un grand discours
devant le Parlement réuni en congrès à Versailles. Etonnant de la part de ce
sarkozyste du premier cercle. Son mot d'ordre a vite fait des émules.

Le premier d'entre eux est une vraie figure tutélaire.

Papa Jean-Pierre , le patriarche des Chiche, Jean-Pierre Raffarin, n'a
pas regretté une seconde son soutien à la politique de l'offre revendiquée par François Hollande, "même si ça peut être mal
pris à droite, même si nous pouvons recevoir des cartes UMP déchirées",
expliquait hier son entourage, en rappelant que l'ancien Premier ministre
répétait la même chose depuis toujours, sur le soutien aux entreprises ou la
suppression de la moitié des régions. D'autres membres de la famille lui ont
emboité le pas, Bruno Chiche , le cousin d'Allemagne, Bruno le Maire, qui
s'est énervé depuis en dénonçant "les cocus de Hollande", François
Baroin, voire François Fillon, qui n'a pas prononcé le mot magique. Tous
demandent à voir.

Jean-François Copé n'a guère apprécié leur initiative...

Non, cette famille Chiche
sème le désordre dans la cage d'escalier de l'immeuble UMP. Le président du
parti n'a eu cesse de répéter : " ne tombez pas dans le panneau, la
ficelle est énorme. Hollande nous a habitués depuis vingt mois à ne pas tenir
ses promesses ". Copé est en désaccord profond avec l'attitude des Chiche.
Réponse de Jean-Pierre: "Il y a ceux qui aiment mieux la politique que la
France. Mais je fais partie de ceux qui aiment mieux la France que la
politique. C'est pour cela que je demande de soutenir Hollande s'il va au
bout
". Les Chiche osent tout.

L'UMP craint de tomber dans un piège ?

Le chef de l'Etat, qui veut
affaiblir la droite en occupant ses bases, pilotera lui-même la réunion de ce
matin. Le soutien, même prudent, de la famille Chiche est là pour lui rappeler
que les lignes peuvent bouger. Plus personne ne parle de remaniement, de pari raté
sur le chômage ou de claque aux élections. Seule une ballade en scooter rue du
Cirque est venue perturber ces grandes manœuvres. Encore faudra-t-il qu'elles
soient suivies d'effet. Chiche.

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