Cet article date de plus de huit ans.

Cosse admet une "petite sidération" après les agressions à Cologne

Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, était l'invitée de France Info mardi matin. Après la série d'agressions, notamment sexuelles, durant la nuit du Nouvel An à Cologne, elle parle d'"une petite sidération. Il ne faut pas être gênés, dénoncer les attaques sexistes d'où qu'elles viennent". Sur l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, elle appelle à "mettre fin à ce projet".
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
Franceinfo (Franceinfo)

Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts, a déclaré qu'il "a eu une petite sidération " après la série d'agressions sexuelles survenues dans la ville de Cologne lors de la nuit du nouvel an et imputées à des étrangers. "La vraie lutte contre les attaques sexistes et les viols, c'est de les dénoncer à chaque fois quels que soient ses auteurs ", a-t-elle précisé.

 Elle a tenu à saluer les féministes allemandes qui ont manifesté après les agressions contre "le sexisme et le racisme ". "Le sujet n'était pas de savoir l'origine des agresseurs mais bien les actes en eux-mêmes ", a ajouté Emmanuelle Cosse.

Un référendum sur Notre-Dame-des-Landes ?

Sur l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Emmanuelle Cosse a appelé sur France Info mardi matin le gouvernement "à mettre fin au projet ." Selon elle, "il y a un aéroport à Nantes qui pourrait être amélioré. On peut faire autrement surtout quand on a convoqué l'ensemble de la planète il y a moins d'un mois pour agir contre le dérèglement climatique. Ayons le courage d'être en cohérence avec ce qu'on fait au niveau international ", a-t-elle déclaré.

"On a découvert la semaine dernière des espèces protégées dans le bocage nantais. On ne peut pas dans quelques semaines aller à l'Assemblée défendre une loi sur la biodiversité, créer une agence française de la biodiversité et en même temps dire qu'on saccage la biodiversité dans le bocage nantais ", a poursuivi Emmanuelle Cosse. La secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts ne semble pas fermée à l'idée d'un référendum : "Il faut débattre de toutes les solutions qui nous permettent de sortir de cette ornière. En Allemagne, il y a eu des réferendums qui ont permis de mettre fin à ces dossiers ", a-t-elle déclaré.

Emmanuelle Cosse "très heureuse " de l'appel pour une primaire à gauche

La secrétaire nationale d'Europe-Écologie Les Verts s'est aussi déclarée"très heureuse " de l'appel lancé lundi dans le journal Libération par 50 personnalités pour une primaire à gauche. "C'est intéressant de voir le débat que cela suscite. C'est une bonne nouvelle. Cela a un avantage, c'est que toute le monde se dit : 'on va se mettre au travail ! '", a-t-elle déclaré.

L'élue écologiste est "intéressée par un texte qui prévoit une méthode de débat. On va amener du contenu dans les mois qui viennent et on va discuter de cela. Je dis que c'est une très bonne idée ". Elle a précisé qu'il doit y avoir "des représentants de l'écologie et de toutes les familles politiques ."

"Le monde de l'emploi ne veut ni des vieux, ni de jeunes "

Emmanuelle Cosse a aussi témoigné des bienfaits du service civique après les annonces lundi de François Hollande : "J'ai rencontré des jeunes qui bénéficient du service civique. Ils disent que c'est une entrée dans un monde qui leur est fermé parce qu'ils n'ont pas accès à l'entreprise, au réseau intellectuel, au monde des adulte s". L'élue écologiste a aussi dénoncé la situation de certains jeunes  : "Je vois les jeunes dans les quartiers en grande difficulté et des jeunes diplômés qui souffrent du fait de leur nom et de leur adresse. Pour moi, c'est le plus grande scandale de notre pays ."

 Emmanuelle Cosse a regretté que "le monde de l'emploi ne veut pas de la jeunesse. Il ne veut ni des vieux, ni de jeunes. Le monde n'est pas fait pour une partie de la population ". "Il faut créer un autre imaginaire mais aussi qu'on ne soit pas uniquement dans des slogans ", a-t-elle insisté.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.