Affrontements/Loi Travail : "On a un ministre de l’Intérieur complètement à la ramasse" (Rachline/FN)
Les manifestations de jeudi contre la loi Travail ont été marquées par de violents affrontements à Paris et en province avec plusieurs blessés graves du côté des forces de l'ordre et des manifestants et 124 interpellations. "On a un ministre de l'Intérieur qui est complètement à la ramasse ", a commenté vendredi sur France Info, David Rachline, maire FN de Fréjus. "Il nous explique qu'il faut continuer comme ça, qu'il n'y a pas de problèmes, qu'on ne dissoudra pas les milices d'extrême gauche qui vont, quelques mois après le 13 novembre, venir caillasser un certain nombre de policiers. Certains arrivent dans les manifestations de la CGT, entre autre, avec des boulons dans les poches et des lunettes de protection, et on va nous faire croire que ces gens-là viennent pour faire de la politique. C'est une vaste plaisanterie ", a réagi le sénateur du Var.
La prolongation de l'état d'urgence jusqu'en juillet et ces manifestations, c'est "une sacré contradiction. Le ministre de l'Intérieur n'est pas à la hauteur de ses responsabilités ", a poursuivi David Rachline. Le maire de Fréjus ne veut pas pour autant interdire les manifestations. "Il faut demander des comptes aux services d'ordre d'un certain nombre de syndicats, qui quand ils voient arriver des gens avec des boulons et des lunettes de protection doivent les foutre dehors. Il y a une tolérance des services d'ordre des syndicats, et des syndicats eux-mêmes, et du gouvernement, et du ministre de l'Intérieur en particulier vis-à-vis de ces milices d'extrême gauche qui n'est plus acceptable ."
Valeurs de la République : "Une partie de la classe politique y met un petit peu tout et n'importe quoi "
Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse, a déclaré mercredi appartenir à "une génération un peu saoulée par les valeurs de la République ". "Il y a valeurs de la République et valeurs de la République. Cela dépend ce qu'on y met à l'intérieur ", a réagi David Rachline. "Il faut savoir ce qu'on met dedans. Aujourd'hui, on a une partie de la classe politique qui y met un petit peu tout et n'importe quoi. Clarifions les choses, je pense que ce sera mieux pour tout le monde ", a estimé le sénateur du Var. Pour David Rachline, "on a foulé au pied les valeurs de la République depuis des années. Nous, nous les avons ramassées avec le drapeau français dans le caniveau, dans lequel la classe [politique-NDLR] les avait jetées ".
Chômage/croissance : "Le gouvernement essaie de masquer cette absence de résultats "
François Hollande a-t-il raison lorsqu'il dit que tout va bien ? En mars, le chômage est en baisse, la croissance est à + 0,5% pour le premier trimestre 2016. Le maire FN de Fréjus a jugé que "ce sont des chiffres extrêmement inquiétants. Avec le dossier du chômage, on s'est aperçu de la vaste manipulation du gouvernement ." Pour David Rachline, "c'est une crise beaucoup plus profonde, beaucoup plus structurelle. Le gouvernement essaie de masquer cette absence de résultats. On voit bien que notre pays traverse une crise majeure ."
Jean-Marie Le Pen : un discours "incompatible " avec "ce que défend le Front national "
Le FN a décidé de changer pour le 1er mai. Plus de traditionnel défilé mais un "banquet populaire patriote". Il y aura certes toujours un dépôt de gerbes devant une statue de Jeanne d'Arc mais place Saint-Augustin. Jean-Maire Le Pen lui déposera toujours la sienne place des Pyramides. "Le Front national a décidé, comme il le fait chaque année, de rendre hommage à Jeanne d'Arc et ensuite nous avons décidé de faire évoluer un petit peu cette manifestation ", a expliqué David Rachline. "La situation était tellement incompatible entre [le] discours [de Jean-Marie Le Pen-NDLR] par moment et ce que défend le Front national qu'il a fallu clarifier les choses. Marine Le Pen a eu le courage de clarifier les choses et de dire que ce qu'il disait, parfois, était en total contradiction avec les idées portées par le Front national ."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.