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A qui peut profiter la perte du triple A ?

La perte du triple A va-t-elle permettre à certains de capitaliser des voix ? Tous les prétendants de l'opposition à la présidentielle se sont en tout cas saisis ce weekend de la dégradation de la note de la dette souveraine française. Dans leur ligne de mire, un responsable : Nicolas Sarkozy. Mais pas forcément un responsable unique...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Franceinfo (Franceinfo)

François Bayrou a ainsi dénoncé une coresponsabilité de l’UMP et du PS.
François Bayrou qui tente de pousser son avantage d'homme-prophète de la crise
de la dette. Sauf que le candidat du Modem n'est pas seul à espérer tirer des
dividendes politiques de la situation.

Jean-Luc Mélenchon s'est posé lui comme le champion de la résistance à
Standard and Poor's et aux marchés, renvoyant dos à dos les Sarkozy, Bayrou,
Hollande, et Le Pen,  les "4 Dalton de l'austérité ",
selon le candidat du Front de Gauche.

Marine Le Pen justement, qui tente de concurrencer Jean-Luc Mélenchon dans
la dénonciation du système économique en place, en pointant du doigt tous ceux
qui ont défendu l'euro, dont la perte du triple A marque selon elle le début de
la fin.

Des candidats dans une posture antisystème et qui, selon plusieurs
politologues, pourraient donc tirer profit de la perte du triple A. A moins
qu'il y ait un réflexe de peur et que l'électeur se tourne vers ce qu'il
connait et le rassure. En déplacement dans les Antilles, François Hollande fait
ce pari.

Quant au président de la République, en déplacement à Amboise hier, il n'a
pas évoqué directement la dégradation de la note française, préférant évoquer
sobrement "les événements que nous connaissons ". Nicolas
Sarkozy peu pressé de commenter la perte du triple A, alors qu'il avait fait de
son maintien une priorité de la fin de son quinquennat. Mais le calendrier l'y
poussera sans doute.

Le chef de l'Etat sera à Madrid aujourd'hui aux côtés de Mariano Rajoy. Ce
devait être une belle photo de famille avec le nouveau chef du gouvernement
espagnol, conservateur ayant battu un socialiste. Mais cela risque de virer à
la mauvaise photo souvenir entre dégradés de la zone euro, l'Espagne ayant été
elle aussi rétrogradée par Standard and Poor's.

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