Stéphane McMillan (trottinettes Flash) : "Il faut de la régulation dans notre secteur"
Les trottinettes électriques en libre-service ont de plus en plus de clients, et de plus en plus de détracteurs. Entre les opérateurs, la concurrence fait rage. Stéphane McMillan, cofondateur de Flash, un des leaders du secteur, souhaite plus de régulation.
Dans les plus grandes villes, les trottinettes électriques connaissent un succès fulgurant. Elles sont aussi de plus en plus décriées : les accidents se multiplient et les trottinettes, souvent, encombrent les trottoirs. A Paris, la maire du 9e arrondissement, Delphine Burkli, vient de faire une proposition radicale : un moratoire, le temps de mettre en place des règles claires.
Invité de L’Interview éco jeudi 30 mai, Stéphane McMillan, cofondateur de Flash, un des leaders du secteur, appuie la proposition de l’élue : "Nous soutenons cette initiative. Actuellement, tout le monde est perdant. Il y a beaucoup de passion, d’énervement. Il y a trop de trottinettes sur les trottoirs, des gens sont renversés (…) Il faut de la régulation pour que le secteur fonctionne".
Un essor très rapide
A Paris, Flash dispose actuellement de 2 500 trottinettes électriques. A Lyon, il en a un millier. Et 800 à Marseille. Samedi 1er juin, la société se déploiera à Annecy et à Bordeaux. Elle vise, dans l'Hexagone, "une trentaine de villes".
Le groupe de mobilité affirme défendre un modèle social qui lui est propre : des salariés, plutôt que des autoentrepreneurs. "Actuellement, en France, nous avons 226 salariés, tous en CDI. Absolument tous les gens qui rechargent nos trottinettes sont des salariés".
Stéphane McMillan ajoute : "En termes de sécurité, on est obligés de passer par là. Vous ne pouvez pas mettre une trottinette qui va dans la rue sans qu’elle ait été vérifiée par nos propres opérateurs. Nos trottinettes, à chaque fois qu’elles passent dans nos entrepôts, sont vérifiées".
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