Stéphane Boujnah (Euronext) : "Les entreprises françaises sont moins valorisées que les américaines"
Stéphane Boujnah, président du directoire d'Euronext, était l'invité lundi de l'interview éco de franceinfo. Il est en particulier revenu sur les bons résultats de sa société.
Euronext, principale place boursière de la zone euro, issue de la fusion des bourses de Paris, Bruxelles et Amsterdam, a présenté des résultats en hausse lundi 19 février, avec un bénéfice en augmentation de 22,5%. Invité de l'interview éco de franceinfo lundi, Stéphane Boujnah, président du directoire d'Euronext, a confirmé ses bons résultats.
franceinfo : Vous affichez un bénéfice en très nette hausse, c'est porteur la bourse finalement ?
Stéphane Boujnah : Nous avons réalisé une bonne année. Euronext est une société radicalement différente de ce qu'elle était il y a plus d'un an, notre capitalisation boursière est aujourd'hui à 3,8 milliards d'euros, et c'est une société qui a fait huit acquisitions au cours des douze derniers mois. Nous avons ouvert des bureaux à Madrid, Milan, Zurich, Francfort et Munich pour permettre aux entreprises technologiques de ces pays d'aller se coter sur les marchés d'Euronext. Nous avons déjà 350 entreprises de technologies sur nos marchés cœurs, à Amsterdam, Paris, Bruxelles et Londres et nous allons essayer de permettre à ces autres entreprises européennes de rejoindre une sorte de Nasdaq européen que sont les marchés d'Euronext.
Pourquoi ça marche ?
D'abord, Euronext est une entreprise qui renaît. Elle s'est profondément transformée et ça marche parce qu'on essaie de travailler de manière aussi proche que possible des émetteurs et des investisseurs, en étant le plus ancrés dans les écosystèmes locaux où nous travaillons.
La bonne forme de votre entreprise est-elle vraiment le signe de la santé de l'économie réelle en Europe ?
Oui, indiscutablement. Le mandat d'Euronext est de permettre aux marchés de capitaux de financer l'économie réelle. Ce que nous faisons pour les entreprises de technologies, pour les très grandes entreprises, est en lien direct avec l'économie réelle. Aujourd'hui la bonne santé des sociétés cotées est liée aux performances de ces entreprises qui se sont significativement améliorées depuis douze mois.
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