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Thierry Beaudet, président de la Mutualité française : "En optique, on peut faire baisse les prix"

Alors que les négociations sont en cours pour le remboursement intégral des lunettes et des prothèses, le président de la Mutualité française, Thierry Beaudet, assure sur franceinfo que cette réforme "peut faire baisser les prix".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
 Le président de la Mutualité française, Thierry Beaudet, sur franceinfo, le lundi 29 janvier 2018. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

La Mutualité française regroupe la quasi-totalité des mutuelles. Son président, Thierry Beaudet, a expliqué lundi 29 janvier sur franceinfo que la réforme du "reste à charge zéro" voulue par Emmanuel Macron  n'était pas "uniquement une question de remboursement". Selon lui, cette réforme peut "faire baisser les prix".

franceinfo : Qui va financer cette réforme ?

Thierry Beaudet : C'est pas uniquement une question de remboursement. Sur les sujets concernés, l'optique, le dentaire, l'audioprothèse, les tarifs sont libres. Lorsque les tarifs sont libres, d'expérience, nous savons que si l'on se contente d'augmenter les remboursements, les prix pratiqués par les professionnels peuvent augmenter. Le reste à charge pour les Français ne varie pas. Donc pour pouvoir atteindre l'objectif de reste à charge zéro, il faudra activer plusieurs leviers : le financement et le remboursement. Le sujet des prix pratiqués par les professionnels de santé est également une question centrale.

Êtes-vous prêt à rembourser davantage ?

Nous souhaitons surtout rembourser mieux et utilement. Une paire de lunettes, c'est à la fois un dispositif médical, des verres, et aussi des montures qui peuvent apparaître comme un accessoire de mode. Il faut donc rembourser ce qui est utile. Il faut mettre l'accent sur les verres. Il faut probablement plafonner le montant des montures. Quelquefois, on voit des arguments commerciaux qui, à mon sens, se retournent contre les opticiens. Quand certains vous expliquent que la deuxième paire de lunettes est à un euro, vous vous dîtes que celle dont votre adhérent a besoin, la première, vous ne l'avez probablement pas payée au juste prix. Il faut travailler avec l'ensemble des acteurs.

Le but pour vous est de faire baisser les tarifs ?

On peut proposer des équipements de qualité à des prix maîtrisés, souvent inférieurs à ceux qui sont proposés aujourd'hui. Il faudra faire cela sur le long terme. En optique, on peut faire baisser les prix. Une des spécificités françaises est le nombre d'opticiens. On a autant de magasins d'optiques en France qu'aux Etats-Unis. Il faut réorganiser tranquillement la filière.

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