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Remboursement du PGE différé d'un an : "les banques sont là en soutien de l'économie", affirme la directrice de la Fédération bancaire française

Maya Atig indique que les banques vont accéder à la demande du gouvernement de différer le remboursement de ces prêts.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Maya Atig, directrice générale de la Fédération bancaire française (14 janvier 2021). (FRANCE INFO/ RADIO FRANCE)

Bruno Le Maire a demandé solennellement aux banques de différer le remboursement du prêt garanti par l'État (PGE) d'un an. Une demande à laquelle la Fédération bancaire française répond positivement. "Tous les secteurs sont concernés, les banques sont là en soutien de l'économie", a déclaré jeudi 14 janvier sur franceinfo, Maya Atig, directrice générale de la Fédération bancaire française.

franceinfo : Est-ce que vous allez accéder à cette demande?

Maya AtigOui, on est très, très clair depuis le départ, les banques sont là en soutien de l'économie. Elles sont encore là. Elles sont toujours là et elles seront là pour soutenir les entreprises. On est en train de vivre un moment historique, un moment exceptionnel, une crise très particulière, parce que c'est d'abord une crise sanitaire, donc, le message est très simple, grâce à la proximité et à l'efficacité du système bancaire les entreprises n'ont pas à avoir peur. Elles doivent continuer à dialoguer avec leurs banques.

Toutes les entreprises qui ont contracté un PEG vont bénéficier d'un report d'un an ?

Tous les secteurs sont concernés. En ce moment, les banques contactent tous leurs clients qui ont contracté un PGE en leur disant qu'ils ont un choix à faire. Est-ce qu'ils remboursent leur PGE tout de suite ou est-ce qu'ils l'étalent sur les cinq prochaines années ? En réalité, toutes les entreprises vont faire ce choix, environ 200 000 entreprises, par exemple au mois d'avril, vont faire ce choix. Ce qui est important c'est qu'elles parlent avec leur banquier en amont pour choisir la bonne durée. Ce qu'on leur dit, c'est que ceux d'entre eux [clients] qui ne peuvent pas commencer à rembourser tout de suite là, en 2021, qui ont besoin d'attendre encore un an, et bien, ils choisissent la durée, et puis ils disent qu'ils commencent à rembourser en 2022. Sur la durée qu'ils ont choisie. L'entreprise décide la durée qu'elle a choisie. La banque considérera que, puisque l'entreprise en exprime le besoin, elle accorde cette possibilité.

Quel coût va représenter ce report d'un an pour les banques ?

En réalité, les entreprises paieront l'intérêt pendant cette période-là. La différence, c'est que les banques continueront à avancer les fonds aux entreprises pendant cette période-là. Donc, je ne peux pas vous dire aujourd'hui sur les 130 milliards quelle sera la masse considérée. La différence, c'est que les banques porteront cette liquidité pendant une durée plus longue. C'est un effort qui tient compte de l'approfondissement de la crise pour un certain nombre de secteurs, mais aussi du fait que on est fermement convaincu que cette bataille pour sauvegarder l'économie sera gagnée si chacun fait un effort.

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