Pour Eva Sadoun, coprésidente du mouvement Impact France, la loi Climat "est un peu du greenwashing"
La jeune organisation patronale, qui réunit des entreprises "sociales et écologiques", estime que la loi ne va "pas suffisamment loin".
La loi Climat va-t-elle assez loin ? Invitée éco de franceinfo mercredi 31 mars, Eva Sadoun, coprésidente du mouvement Impact France, estime que non, et que le projet "ne donne pas assez d’incitants pour opérer une transition écologique de l’économie."
La jeune organisation patronale réunit des entreprises qui se disent "sociales et écologiques". Pour sa dirigeante, l’initiative de la loi est bonne, mais le texte s’apparente finalement "un peu, à du greenwashing" car il est trop "restrictif".
Un index social et écologique
Le mouvement Impact France avait notamment proposé la création d’un index social et écologique. "Une manière d’évaluer les entreprises, explique Eva Sadoun, selon des critères sociaux, environnementaux, de partage de la valeur et du pouvoir."
Le but ? "Évaluer quelle entreprise est réellement écologique, et quelle entreprise ne l’est pas", explique la dirigeante : "On saurait quelle entreprise favoriser et quelle entreprise ne pas favoriser." Cette mesure, portée par un amendement d’un groupe de députés LREM, a été jugée irrecevable, précise Eva Sadoun.
"Une économie réellement résiliente"
Eva Sadoun préside aussi Lita.co, plateforme qui propose à chacun d’investir dans des entreprises à impact social ou écologique "positif". "On les évalue selon des critères de créations d’emploi, d’impact écologique, etc. (…) Des entreprises qui produisent des énergies renouvelables, qui réinsèrent des personnes en situation de handicap, qui créent des nouvelles technologies au service du bien commun, qui développent des logements sociaux… "
Ne sont-elles pas plus fragiles que les autres ? "Ce qui est sûr, répond la dirigeante, c’est qu’elles sont très ancrées au niveau territorial. Ça a été un avantage pour elles", même si "elles ont très peur de ce qui les attend".
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