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Philippe Martinez (CGT) : "Une majorité de Français soutient ces mobilisations"

Le secrétaire général de la CGT était ce lundi l'invité de Jean Leymarie sur France Info. Il est revenu sur le durcissement du mouvement contre la loi Travail.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

"Nous appelons tous les salariés à faire grève jeudi et nous souhaitons qu'il y ait une généralisation de ces mouvements" a déclaré sur France Info le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, "parce que le seul moyen aujourd'hui de se faire entendre, c'est qu'il y ait de plus en plus de monde qui s'exprime dans les manifestations et dans les grèves".

Le dirigeant syndical  a annoncé que "pour élargir le mouvement et pour que tout le monde puisse s'exprimer, nous allons organiser dans les prochains jours avec les autres organisations syndicales une votation citoyenne pour montrer plus largement au gouvernement l'insatisfaction des salariés, des étudiants et des citoyens en général".

Interrogé sur les pénuries de carburants, conséquence des grèves dans les raffineries et des blocages de dépôts pétroliers, Philippe Martinez a reconnu qu'"il y a toujours de conséquences, dans toutes les grèves. Mais quand 74% de l'opinion publique conteste un projet de loi, et qu'il y a une majorité de Français qui soutient ces mobilisations, on n'est pas en décalage avec les réalités et le vécu des salariés".

Samedi, le ministre des Transports Alan Vidalies annonçait que les majorations d'heures supplémentaires propres au secteur du transport routier feraient l'objet d'une dérogation dans la future loi travail. Pour Philippe Martinez, "c'est un encouragement pour tous les salariés à dire : 'on ne veut pas de loi particulière dans chaque entreprise'".

"On a un ministre des Transports qui valide la position des organisations syndicales", a expliqué le patron de la CGT. " Ça  montre que ce qu'on dit est vrai: ça veut dire que la loi travail, si elle passe, remet en cause entreprise par entreprise la majoration des heures supplémentaires.  Ça   nous conforte dans l'idée que c'est une mauvaise loi et que quand on se bat, au moins on a des chances d'obtenir des reculs du gouvernement".

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