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Marc Rochet, président de French bee : "Les compagnies françaises doivent s’adapter plus vite"

Alors que les Assises du transport aérien viennent de commencer, Marc Rochet, président de la compagnie French Bee (ex-French Blue) a estimé lundi sur franceinfo que les opérateurs français "n'arrivent pas à faire prendre la mayonnaise car les concurrents vont trop vite".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Marc Rochet, le président de la compagnie aérienne French Bee, dans le studio de franceinfo, le 26 mars 2018. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Les compagnies aériennes se livrent une concurrence intense et profitent des Assises du transport aérien pour réclamer une baisse des charges et des taxes. Marc Rochet, président de la compagnie Frenche Bee a estimé lundi 26 mars sur franceinfo que les opérateurs français "doivent s'adapter plus vite."  French Bee, qui est la petite sœur d’Air Caraïbes, est la première compagnie française low-cost et long-courrier.

franceinfo : La situation est très curieuse. Dans les avions en France, il n’y a jamais eu autant de passagers : 164 millions l’an dernier et en même temps les compagnies hexagonales pèsent de moins en moins lourd : 42% du trafic alors que c’était 60% il y a moins de 20 ans. Est-ce qu’elles sont en danger ?

Marc Rochet : Elles le sont en quelque sorte. Le constat est triste. Notre part de marché ne fait que de diminuer. Mais il y a de l’espoir avec ce nombre de client. Notre pays est béni des Dieux en matière de transports aérien. Nous avons un grand marché. Nous avons des infrastructures. Mais nous n’arrivons pas à faire prendre la mayonnaise car nos concurrents vont plus vite.

Est-ce que les compagnies françaises sont trop chères ?  

Elles le sont, oui mais surtout nos concurrents vont plus vite que nous. Ils vont plus vite dans leur capacité à s’adapter, dans le domaine digital. Aujourd’hui, on va chercher les clients par la qualité de service et par le prix. Les compagnies françaises doivent s’adapter plus vite. Il faut quelque chose de nouveau. Ce qui est désolant est l’immobilisme de notre pays, des opérateurs aériens et de l’Etat. A nous de nous prendre en charge.

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