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L’économiste Gaël Giraud : "Nous sommes complices des mensonges grecs"

Les nouveaux dirigeants grecs essaient de rassurer leurs partenaires européens. Le premier ministre Alexis Tsipras, répète qu'il veut trouver un accord avec ses créanciers. Il est prêt à des réformes mais à condition d'alléger le fardeau de la dette publique. Une bonne stratégie, selon l’économiste Gaël Giraud.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
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 Pour Gaël Giraud, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de la finance, le nouveau gouvernement grec a choisi la bonne stratégie, car "l’austérité budgétaire, quand on est en période de déflation, est la plus mauvaise des solutions. On peut continuer à saigner les Grecs à blanc, ça ne fera qu’aggraver le ma l". Selon lui, la solution est ailleurs : "Désendettons d’abord le privé – c’est ce que va faire le gouvernement Tsipras – et ensuite, quand l’économie aura redémarré, l’Etat pourra se désendetter ".

"On peut continuer à saigner les Grecs à blanc, ça ne fera qu’aggraver le mal" - Gaël Giraud

L’économiste pointe aussi les responsabilités des partenaires européens de la Grèce : "En 2001, quand la Grèce est entrée dans la zone euro, elle avait falsifié ses comptes publics, pour donner l’illusion qu’elle vérifiait les critères de Maastricht. Nous le savions. Eurostat l’avait dénoncé. Donc nous sommes complices des mensonges grecs ".

Gaël Giraud est l’auteur d’Illusion financière (Editions de l’Atelier )

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