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L'interview éco. "Un rapprochement avec Thales n’est pas dans nos projets", selon le directeur général de Safran

Philippe Petitcolin, directeur général de Safran, était l'invité de Jean Leymarie, vendredi sur franceinfo, pour évoquer les excellents résultats du groupe aéronautique mais aussi l'offre publique d'achat (OPA) sur Zodiac Aerospace.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
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Temps de lecture : 7 min
Philippe Petitcolin, PDG de Safran, le 24 février 2017, à Paris. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

"Un rapprochement avec Thales n’est pas dans nos projets", a affirmé, vendredi 24 février sur franceinfo, le directeur général du groupe Safran. Philippe Petitcolin est également revenu sur les inquiétudes qu’engendre l’offre publique d'achat (OPA) actuellement lancée sur Zodiac Aerospace. Cette entreprise est spécialisée dans la fabrication de sièges d’avions, et est actuellement en très grande difficulté.

Cette proposition est très critiquée par un fonds d’investissement britannique (TCI) qui accuse Safran d’avoir fait une offre de 10 milliards d’euros, jugée trop importante. "TCI ont leur point de vue, nous avons le nôtre. Le conseil de Safran s’est réuni et a décidé de faire cette offre que nous pensons tout à fait convenable", a commenté Philippe Petitcolin.

franceinfo : Votre entreprise se porte bien, pourquoi lancer une OPA sur Zodiac Aerospace, qui est une entreprise en difficulté ?

Philippe Petitcolin : Je ne pense pas que nous nous mettons en danger. Nous continuons à progresser, à développer et à rendre notre entreprise plus forte pour pouvoir tenir face à nos concurrents, en particulier les Américains. L’ADN de Zodiac Aerospace correspond parfaitement à ce que Safran recherche en terme d’acquisitions potentielles. Nous sommes intéressés par leur activité tournée vers le passager, car nous ne la maîtrisons pas. Il est vrai qu’ils ont eu des problèmes pour honorer les commandes auprès de leurs clients. Évidemment, c’est inquiétant, mais nous sommes là pour les aider.

Êtes-vous capable de répondre à la forte demande émanant des compagnies ?

Les objectifs sont ambitieux mais réalistes. Nous avons déjà livré 1 693 moteurs pour cette année. Cela représente un moteur toutes les quatre heures. Nous avons pris plus de 2 000 commandes pour cette année. Près de 13 000 moteurs sont actuellement en commande, toutes catégories confondues. Cette activité fonctionne très bien.

Vous préparez la prochaine fusée Ariane 6. Serez-vous prêts pour son premier lancement ?

Aujourd’hui, nous sommes parfaitement en ligne pour tenir le premier vol. Il doit avoir lieu en 2020. Notre objectif est de proposer une fusée aussi fiable qu’Ariane 5, mais qui coûterait deux fois moins cher. Pour ça, on travaille sur le design de la fusée notamment. On est optimiste, nous pensons pouvoir tenir nos objectifs.

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