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L'interview éco. Nordine Hachemi (PDG de Kaufman & Broad) : "Qu’on nous laisse construire !"

Nordine Hachemi, PDG de Kaufman & Broad, était l'invité de l'interview éco, lundi. Il a notamment évoqué la relance du marché immobilier.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Nordine Hachemi, PDG de Kaufman & Broad. (RADIO FRANCE / CAPTURE D'ÉCRAN)

Le marché de l’immobilier reprend des couleurs. C’est en tout cas la conclusion de Kaufman & Broad, l’un des principaux promoteurs immobiliers en France, qui publie des résultats en hausse pour 2016. Pour le PDG, Nordine Hachemi, invité le lundi 30 janvier sur franceinfo, cette dynamique est désormais "installée".

Votre chiffre d’affaires a augmenté de plus de 16%, votre marge brute aussi, vous dégagez un bénéfice net de 46 millions d’euros. Combien de logements avez-vous construit ou lancé l’an dernier ?

Nordine Hachemi : On a réservé un peu plus de 8 000 logements en 2016. C’était, en croissance, un peu moins de 17% en volume par rapport à 2015.

Ca fait un moment qu’on dit que le marché redevient dynamique. Est-ce installé ?

C’est installé. On a un marché qui devrait finir vers les 120 000 logements, qui devrait être en croissance de l’ordre de 20% par rapport à 2015. Et on retrouve toutes ses principales composantes, c’est-à-dire les primo-accédants, les investisseurs qui continuent d'être en forte croissance : + de 58% en ce qui nous concerne par rapport à l'an dernier. Ce sont des investisseurs particuliers qui vont acheter un logement pour le mettre sur le marché locatif et qui vont, en général, utiliser le dispositif Pinel.

Les primo-accédants sont-ils vraiment de plus en plus nombreux ou est-ce qu’ils ont encore des difficultés ?

Grâce aux taux d’intérêts bas, aux prêts à taux zéro, on a réussi à amener un certain nombre d’acquéreurs qui étaient exclus du marché. Ils peuvent se porter acquéreur parce qu’ils vont avoir une capacité de paiement pour faire face aux échéances.

Pourquoi est-ce que ça reste cher d’acheter un logement ?

Parce qu'on a rendu les coûts de constructions très chers. On est certainement en train de construire des logements en sur-qualité puisqu’on rajoute des normes et que rien n’a été simplifié, malgré toutes les promesses qu’on a pu entendre. On rajoute des normes en permanence en termes d’économies d’énergie, alors qu’on pourrait se calmer un peu de ce côté-là. Quand on a un parc du neuf qui est déjà 5 fois moins consommateur que le reste du parc, c’est déjà bien. Donc à un moment donné, il faut stabiliser tout ça.

Souahitez-vous que le prochain président maintienne le dispositif Pinel ? Avez-vous toujours besoin de cette perfusion d’aides publiques ?

On n’a pas besoin de perfusions. Le logement est taxé à 26%. Le dispositif Pinel restitue au maximum 21% et l’essentiel des clients prennent plutôt du 12% ou du 18%, donc le dispositif Pinel est rentable pour l’administration fiscale. Ça fonctionne et ça rapporte de l’argent, donc pourquoi y toucher ?

La Fondation Abbé Pierre rend mardi son rapport sur le mal-logement : près de 4 millions de personnes sont toujours mal-logées en France. Que feriez-vous si vous étiez à l’Élysée ?

Les permis de construire. Moi j’ai retenu dans les chiffres qu'il y a deux millions de logements de mauvaise qualité, sans eau ni sanitaires dans le logement. Il faut nous laisser construire des logements neufs et puis on améliorera la qualité des logements.


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