L'interview éco. Eurazeo va "relancer Carambar" et conserver ses cinq usines françaises
Valérie Morgon, directrice générale de la société d'investissement Eurazeo, a affirmé avoir une stratégie sur le long terme pour le groupe Carambar&Co et ses cinq usines françaises vendredi sur franceinfo.
Virginie Morgon, directrice générale d'Eurazeo, une société d'investissement qui relance plusieurs grandes marques de confiseries (Krema, La Pie qui Chante, Poulain, Carambar) assure que son groupe a une stratégie "de long terme", et qu'il conservera les cinq usines françaises.
franceinfo : Qu'allez-vous faire de ces marques très connues que vous venez de racheter à l'américain Mondelez ?
Virginie Morgon : Notre société d'investissement, qui emploie une centaine de personnes en France, veut se donner le temps de construire un nouveau groupe de confiserie et de chocolat, de réinvestir dans ces marques iconiques qui ont été endormies et peu soutenues. Il y avait peu d'innovations, pas de nouvelles recettes, pas de soutiens marketing. Nous nous donnons des années pour reprendre des parts de marché et constituer avec le groupe Carambar&Co une première plateforme, afin de continuer à acheter des marques orphelines, auprès de grands groupes ou d'entrepreneurs, en Europe et pourquoi pas en dehors des frontières européennes.
Combien avez-vous payé ces marques ? J'ai le chiffre de 250 millions d'euros...
Je ne confirme pas cette somme.
Allez-vous garder les cinq usines françaises et leurs salariés ?
Oui. Nous rachetons les cinq usines françaises.
Eurazeo détient cinq milliards d'euros d'actifs, vous êtes entrés au capital de Moncler, Accord, Europcar, Les Petits Chaperons Rouges, qui gère des crèches... Quel point commun entre ces investissements ?
La capacité pour nous d'accélérer la transformation de ces entreprises, notamment par des déploiements à l'international. Voilà pourquoi nous avons ouvert de nouveaux bureaux à Shanghai et à Sao Paolo. Les sièges de nos sociétés sont européens, mais nous avons l'ambition de nous déployer à l'international, notamment en Chine ou au Brésil. Nous disposons d'un milliard d'euros de trésorerie pour de nouvelles acquisitions, et pour soutenir les sociétés dont nous sommes actionnaires. Le travail des investisseurs financiers professionnels, comme nous, est loin d'être un travail de dépeçage. Nous investissons dans l'économie réelle, et nous sommes créateurs d'emplois nets.
Vous êtes installée à New-York. L'élection de Donald Trump est-elle selon vous une menace ou une chance pour vos affaires ?
Il est difficile d'avoir une vision précise, son programme étant peu détaillé. Mais il n'est pas du tout impossible que, d'un point de vue économique, ce soit un accélérateur de croissance de l'économie américaine.
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