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Jean-Yves Le Gall (CNES) : "L’avantage du CNES est d’avoir toujours un coup d’avance"

Jean-Yves Le Gall, président du Centre national d’études spatiales, était l'invité d'Emmanuel Cugny, mercredi sur franceinfo, pour évoquer la mission spatiale de Thomas Pesquet à bord de l'ISS.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Jean-Yves Le Gall, président du Centre national d’études spatiales, sur franceinfo, le 15 mars 2017. (RADIO FRANCE / CAPTURE D'ÉCRAN)

Thomas Pesquet est en mission dans la Station Spatiale Internationale (ISS). Il est spationaute à l'Agence spatiale européenne (ESA). Il a été sélectionné en 2009 pour intégrer le Corps européen des astronautes. Le 17 novembre 2016, Thomas Pesquet a décollé, avec l'Américaine Peggy Whitson et le Russe Oleg Novitskiy, pour une mission de six mois, nommée Proxima, à bord de la station spatiale internationale (ISS). Cette mission fait de lui le dixième français à voyager dans l'espace, et le premier à s'envoler pour l'ISS depuis 2008. Tout au long de sa mission l'astronaute français doit mener des dizaines d'expériences, coordonnées par l'ESA et le Centre national d'études spatiales (CNES). Sa mission "se passe bien", a déclaré, Jean-Yves Le Gall, président du CNES, mercredi 15 mars.

franceinfo : Quel est le premier bilan de la mission Proxima avec Thomas Pesquet ?

Jean-Yves Le Gall : Tout se passe bien. Thomas est parti le 17 novembre à Baïkonour, au Kazakhstan. Il faisait très froid. Si tout va bien, il restera jusqu’au 2 juin à bord de l'ISS. Son quotidien est de faire des expériences dans plusieurs domaines. Thomas a une caractéristique. Il est l’un des tous premiers astronautes totalement connecté. Son ambition est de faire partager sa mission grâce aux réseaux sociaux de sorte qu’on devienne finalement un peu acteur de sa mission. Auparavant, les gens regardaient à la télévision. Là, il y a une interactivité.

Est-ce que le but de cette aventure est de montrer le savoir-faire de la France dans l’espace ?

Toutes les expériences qu’il met en œuvre ont été conçues dans le centre d’aide au développement des activités en micropesanteur et des opérations spatiales à Toulouse. Elles sont conçues en général par des PME dans des domaines très pointus. Cela permet de tirer l’innovation vers le haut. C’est donc gagnant-gagnant, car les PME se développent en faisant des choses qu’elles n’ont pas l’habitude de faire. Pour nous, cela permet d’envoyer dans l’espace des choses extraordinaires.

Quel est le rôle du Conseil national d’études spatiales ?

Dans cette affaire, le CNES finance la participation de l’Europe à l’ISS. Son budget est de 2,3 milliards d’euros. Il est en augmentation de 10%. Vue le contexte, cela montre le grand intérêt que portent les pouvoirs publics à la recherche spatiale. Le CNES définit des programmes spatiaux. Nous sommes un vecteur d’innovation au service de l’emploi car 80% de notre budget va vers le secteur industriel.

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