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Jean-Pierre Farandou (Keolis) : "Les taux de rentabilité sont assez proches entre l’international et la France"

Jean-Pierre Farandou, PDG de Keolis, filiale de la SNCF, était l'invité d'Emmanuel Cugny, mardi sur franceinfo, pour évoquer les résultats en croissance de son entreprise.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jean-Pierre Farandou, PDG de Keolis, sur franceinfo, le 14 mars 2017. (RADIO FRANCE / CAPTURE D'ÉCRAN)

Keolis, la filiale de la SNCF de transport public en France et à l'étranger, a amélioré sa rentabilité en 2016. Son bénéfice net a crû de 36% et atteint 45 millions d'euros. Le chiffre d'affaires s'élève à cinq milliards d'euros. "Nous savons être des pionniers de la mobilité, c'est un secteur qui bouge beaucoup", a estimé Jean-Pierre Farandou, PDG de Keolis, invité de l'interview éco, mardi 14 mars sur franceinfo.

Comment expliquez-vous cette progression des résultats de Keolis ?

Jean-Pierre Farandou : Nous sommes très bons sur l'exploitation de nos lignes de métro, tramways et bus. Nous savons innover. L'an dernier, nous avons créé deux innovations significatives avec un nouveau système de navettes autonomes, sans chauffeur à Lyon. La seconde est le premier téléphérique urbain à Brest.

Concernant le volet international, combien avez-vous de salariés à l'étranger ?

Sur 58 000 salariés, nous avons 23 000 salariés à l'étranger. Effectivement 46% du chiffre d'affaires, et bientôt la moitié, se fait à l'international.

Est-ce que Keolis profite pleinement de la mondialisation de l'économie aujourd'hui ?

Oui. Nous avons acquis nos savoir-faire en France. Par exemple, nous avons lancé le premier métro automatique à Lille en 1983. Grâce à ça, nous exportons beaucoup d'activités. L'année dernière, nous avons ainsi gagné le tramway de Manchester en Angleterre. Il y a aussi un réseau avec plusieurs modes de transports à Newcastle, en Australie. Nous avons été choisis aussi par le métro de Shanghai pour les aider à lancer un métro automatique en Chine.

Le Brexit va se réaliser très rapidement. Est-ce que cela va avoir un impact direct sur votre activité et votre présence au Royaume-Uni ?

Le Brexit a eu un impact immédiat sur le taux de change. Quand la livre a baissé de pratiquement 20% par rapport à l'euro, on a donc 'encaissé' un risque de change important. Sur le fond, ça ne change pas. Je pense que l'économie anglaise va se relever.

Comment faite-vous face à une concurrence de plus en plus forte, comme celle de l'ubérisation ?

Notre riposte, c'est d'être inventif nous-mêmes. Par exemple, au début de février, Keolis a lancé avec sa filiale Le Cab, un service de VTC collectif. La course coûte cinq euros. C'est notre manière de riposter à Uber.

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