Jean-Pierre Crouzet (UPA) : "La qualification des artisans doit être reconnue"
Les artisans sont opposés à l'"uberisation" des travaux à domicile. "Comment ne pas se rappeler que Claude François s'est électrocuté en changeant une ampoule ? ", argumente Jean-Pierre Crouzet, président de l'Union professionnelle artisanale.
Interrogé sur France Info, il explique son opposition à une disposition contenue dans le projet de loi Sapin II. L'article 43 prévoit de permettre l'accès à certains métiers à des non-diplômés : "Où commencent les petits travaux et jusqu'où vont-ils ? Quelles garanties apporter au client qui fait confiance à des non-professionnels ", s'interroge-t-il. "Nous sommes favorables à la compétitivité, à partir du moment où elle est loyale ". Il se dit inquiet pour l'avenir des jeunes artisans, qui sont détenteurs d'une qualification. Il demande "soit un diplôme, soit une expérience professionnelle de trois ans ".
Pour lui, cette disposition est inutile car "il existe le chèque emploi service qui répond parfaitement à ce besoin de petits travaux en tant que tels. L'entreprise c'est autre chose. Elle a vocation à faire de l'investissement, de créer de l'emploi, de faire de la richesse ", estime-t-il, soulignant que 150.000 emplois peuvent être créés dans les entreprises de l'artisanat : "ce n'est pas dans les grandes entreprises. On sait que c'est dans nos entreprises ".
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