"Il faut taxer toutes les entreprises qui ont des profits tombés du ciel", estime Cécile Duflot, directrice générale d'Oxfam
Pour Cécile Duflot, il faut taxer toutes les entreprises qui ont des des profits exceptionnels et non justifiés. Selon la directrice générale d'Oxfam, il y a désormais un consensus très large sur le sujet.
Qu'est-ce qu'un superprofit ? "Un écart entre ce qui aurait été une tendance normale de l'accroissement de leurs profits et ce qui s'est passé du fait de cette situation particulière", explique Cécile Duflot, invitée éco de franceinfo jeudi 22 septembre. Et si ces entreprises ont eu des superprofits, c'est parce que contrairement à 2008, elles ont été très accompagnées", poursuit la directrice générale d'Oxfam.
Tous les secteurs concernés
Telle que le préconise Oxfam, la taxation des superprofits concerne tous les secteurs d'activité, que ce soit l'agriculture, la santé et non les seuls énergéticiens. "Le consensus autour de cette nécessité d'une forme de rétribution à la solidarité est très large", soutient Cécile Duflot, qui cite les prix Nobel Joseph Stiglitz et Esther Duflo.
Dans une situation exceptionnelle, les entreprises doivent davantage contribuer, selon la directrice générale d'Oxfam qui rappelle que les compagnies d'assurance ont versé une contribution exceptionnelle après le Covid. "Dans cette histoire, il ne faut pas être idéologue, il faut être pragmatique", avance-t-elle face aux réticences de Bercy à taxer les superprofits. Cette taxe rapporterait "entre 10 et 20 milliards d'euros", conclut-elle.
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