Georges Ugeux, ancien n°2 de la bourse de New York : "Donald Trump n’a pas de politique économique"
L'ancien vice-président du New York Stock Exchange, le Français Georges Ugeux a estimé mercredi sur franceinfo que "la politique économique de Donald Trump est un tableau de Pissaro mais la différence est que ça ne définit rien. Ce ne sont que des points."
Le Français Georges Ugeux est depuis plus de vingt ans au cœur de l'économie américaine. Il a été vice-président du New York Stock Exchange, qui est la bourse de New York. Georges Ugeux est aujourd'hui PDG de Galileo Global Group, une société américaine de conseil aux entreprises. Selon lui, Donald Trump "n'a pas de politique économique."
franceinfo : Donald Trump répète qu’il veut et qu’il va sauver l’industrie aux États-Unis. Est-ce qu’il est en train de le faire ?
Georges Ugeux : Ça donne l’impression d’un plan et d’une politique économique. C’est très important pour nous, Européens, qui avons tendance à conceptualiser de bien comprendre qu’il n’y a pas de politique économique. Donald Trump fonctionne avec deux grands paramètres. Il a une frousse bleue de tout ce qui est multilatéral. Il vient de signer un accord commercial avec la Corée du Sud. Il aime le bilatéral. La deuxième chose est qu’il n’a absolument aucune conscience des interconnexions et il traite chacun des sujets séparément. La politique économique de Donald Trump est un tableau de Pissaro. C’est du pointillisme. Mais la différence est que ça ne définit rien. Ce ne sont que des points.
Les derniers chiffres de la croissance du PIB sont pourtant de 2,9% en rythme annuel. Ce n’est pas si mal ?
Les États-Unis vivent avec 3% de croissance en rythme annuel depuis 50 ans. On est simplement en vitesse de croisière. On n’est pas en récession mais il n’y a absolument pas de quoi pavoiser.
Quand Donald Trump a été élu, beaucoup de chefs d’entreprise américain ont applaudi. Est-ce que c’est toujours le cas ?
Ils se sont retirés du conseil de politique économique de Donald Trump. Il a supprimé tous les conseils car il n’aime pas être avec plusieurs personnes. Dans toute une série de domaines, les chefs d’entreprises commencent à se lever et dire attention "ceci ne va pas" parce qu’ils deviennent les gardes fous du chaos dans lequel nous fonctionnons.
À regarder
-
Kamala Harris reconnaît sa défaite
-
Election américaine : pourquoi un tel raz-de-marée républicain ?
-
Donald Trump encense Elon Musk après avoir déclaré sa victoire
-
Donald Trump revendique "une victoire politique jamais vue"
-
Comment les expatriés américains font pour voter ?
-
La mort de cet écureuil est récupérée par le camp de Donald Trump
-
Peut-on comparer démocrates et républicains à la gauche et la droite française ?
-
Donald Trump imite Emmanuel Macron
-
Présidentielle américaine : l'artiste Bad Bunny soutient Kamala Harris
-
Election américaine : qu'apporte Elon Musk à la campagne de Donald Trump ?
-
Election américaine : quand connaîtra-t-on le nom du prochain président élu ?
-
Maya Harris, plus proche conseillère de Kamala depuis plus de 50 ans
-
Quelle est la position des candidats à la présidentielle américaine sur le conflit au Proche-Orient
-
Aux Etats-Unis, "Superman" appelle les Américains à voter
-
Présidentielle américaine : des cookies Trump et Harris controversés
-
Election américaine : plus de 6 millions de dollars de paris sur le duel Harris-Trump
-
Les célébrités peuvent-elles influencer le scrutin américain ?
-
Pourquoi n'y a-t-il que deux grands partis aux Etats-Unis ?
-
Élection présidentielle aux États-Unis : le business des produits dérivés
-
Election américaine : "I have a Glock", quand Kamala Harris parle de son arme
-
Élection américaine : les démocrates contrôlent-ils la météo ?
-
Un bar à thème présidentiel aux États-Unis
-
La "Bible Trump" bientôt dans les écoles ?
-
Une interview de Melania Trump à 250 000 dollars ?
-
Une statue géante de Donald Trump aux États-Unis
-
Kamala Harris traite Donald Trump de poule mouillée
-
Des singes prédisent le résultat de l'élection américaine
-
Élection américaine : rencontre avec Raymond, électeur de Donald Trump
-
Visée par Donald Trump, la communauté haïtienne de Springfield est devenue la cible de l'extrême droite
-
Une possible tentative d'assassinat visant Donald Trump
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.