Covid-19 : à Roissy-Charles-de-Gaulle, les mesures prises sont "suffisantes", selon le patron d’Aéroports de Paris
Augustin de Romanet, le patron des aéroports parisiens, reste attentif à "ce qui va se passer dans les prochaines semaines".
Le Covid-19, anciennement appelé 2019-nCoV, continue à se développer. La plupart des cas sont détectés en Chine, où plus de 1 000 décès ont été enregistrés, mais tous les pays surveillent l’évolution de l’épidémie. En France, l’aéroport de Roissy, un des plus grands du monde, est particulièrement scruté. Mais pour Augustin de Romanet, le PDG du groupe ADP invité de franceinfo mardi 11 février, les mesures prises sont pour l’instant "suffisantes".
"À Paris, nous sommes l’aéroport d’Europe qui a la plus grande connectivité avec la grande Chine, explique-t-il. Nous avons 14 destinations entre Taïwan, Hong Kong et la Chine continentale". Comment ces passagers sont-ils accueillis ? "Chaque avion qui arrive de Chine voit ses passagers d’une part bénéficier de la remise de masques, d’autre part de collaborateurs, notamment des médecins des services d’urgence qui donnent des conseils. Et puis nous leur délivrons des flyers et des règles de comportement", explique-t-il.
Est-ce suffisant ? Oui, selon le PDG des aéroports parisiens : "Ce sont les prescriptions du ministère de la santé". Mais il précise : "Nous sommes très attentifs à ce qui va se passer dans les prochaines semaines".
Privatisation : le PDG d'ADP opposé à un référendum
Le groupe ADP sera-t-il finalement privatisé ? Plus d’un million de personnes ont pour l’instant réclamé un référendum. Pour que celui-ci soit obligatoire, il faut environ 4,7 millions de signatures. Selon Augustin de Romanet, il est peu probable que ce niveau soit atteint à la mi-mars, soit la fin de la campagne de signatures. Le chef de l’Etat peut néanmoins, s’il le souhaite, déclencher un référendum. Augustin de Romanet y est défavorable : "Sous la Ve République, la réponse au référendum n’a rien à voir avec la question. Donc je ne suis pas a priori favorable à des référendums sur des questions aussi ponctuelles."
Le PDG du groupe ADP se prépare à toutes les hypothèses, maintien dans le giron public ou privatisation. Mais il exprime sa préférence : "Si nous étions avec un capital plus ouvert, ça nous donnerait peut-être plus de latitude pour prendre des initiatives."
"Je suis d'une sérénité absolument totale"
Augustin de Romanet vient d’être condamné pour recel de violation du secret de l’instruction, dans une affaire en marge d’une autre affaire : il fait l’objet d’une enquête du national financier, pour abus de biens sociaux et détournement de fonds publics. Cela concerne ses anciennes fonctions, lorsqu’il dirigeait la Caisse des dépôts.
Après cette condamnation, va-t-il rester à la tête du groupe ADP ? "Je suis d’une sérénité absolument totale", répond le dirigeant. Augustin de Romanet explique qu’il a eu "un désaccord juridique et factuel avec le parquet, mais qu’en France, il n’y a pas de procédure pour reconnaître les désaccords comme aux Etats-Unis". Le PDG d’ADP a donc accepté une procédure de plaider-coupable.
"Je suis chef d’une entreprise publique, je suis responsable, je sais ce que ça veut dire de conclure une affaire rapidement, explique-t-il. J’ai donc accepté cette procédure et je ne ferai aucun autre commentaire."
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