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Capital-risque : "On est traditionnellement sous-dimensionnés par rapport aux Américains", selon le directeur général du Fonds européen d’investissement

Les transitions énergétiques et numériques imposent et vont imposer à l’avenir de lourds investissements. Plusieurs pays européens s’apprêtent à mettre en place une structure commune de financement de jeunes entreprises pour tenter de rattraper leur retard face à la Chine ou aux États-Unis.
Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Alain Godard, directeur général du Fonds Européen d’Investissement, invité de franceinfo le 12 décembre 2022 (FRANCEINFO)

Le capital-risque est un investissement au profit d'une jeune entreprise à potentiel de croissance. Mais dans ce domaine, "on est traditionnellement sous-dimensionnés par rapport aux Américains", juge lundi 12 décembre sur franceinfo Alain Godard, directeur général du Fonds européen d’investissement. Il ajoute que "dans le capital risque, nous sommes globalement quatre à cinq fois inférieurs aux Américains et, maintenant, à la région asiatique". 

Pas assez de fonds d'investissement en Europe

Sans parler des géants du numérique comme les Gafa."On sait offrir en Europe des sources de financements aux start-ups, des premiers projets à la recherche et jusqu’au développement". Mais "dans la préparation des futurs champions", il y a toujours "un écart important par rapport aux États-Unis et aussi de l’Asie". Selon Alain Godard, "il n’y a pas suffisamment de structures en Europe". Pour appuyer son propos, il donne ces chiffres : "Aux États-Unis, vous avez une quarantaine de fonds d’investissement d’une taille moyenne de deux milliards de dollars. En Europe, nous avons trois fonds d’investissement d’une taille moyenne d'un milliard". Ainsi, poursuit le directeur général du Fonds européen d’investissement, "quand une entreprise [en Europe] cherche à grandir, elle ne trouve pas des intermédiaires financiers capables de lui prêter ou lui injecter un capital suffisant".

Pour Alain Godard, "l’idée est de créer un fonds qui va créer l’émergence d’une quinzaine ou d’une vingtaine d’autres fonds d’investissement". Il précise que "cet argent viendra d’abord du secteur public, des États européens qui vont se rassembler pour avoir une force de frappe plus importante et financer l’ensemble".

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