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Budget de la Sécu : "Plus on mets de contraintes, moins on aura de médecins généralistes", prévient la présidente de MG France

Agnès Giannotti, présidente  de MG France, réagissait à l'amendement proposé par des députés qui propose des mesures plus cœrcitives sur l'installation de médecins afin de lutter contre les déserts médicaux.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 7 min
Agnès Giannotti, résidente du premier syndicat de médecins généralistes MG France, était l'invitée éco de franceinfo le 20 octobre 2022. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Plus on mets de contraintes, moins on aura de médecins généralistes", prévient ce jeudi 20 octobre sur franceinfo la présidente du premier syndicat de médecins généralistes MG France. Agnès Giannotti réagit à l'amendement proposé par des députés de tous bords dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS). Ils plaident pour des mesures plus cœrcitives sur l'installation de médecins afin de lutter contre les déserts médicaux.

"Si ces mesures sont prises, les élus n'auront pas tenu compte de notre avertissement, assure le docteur Agnès Giannotti. On peut décourager 10 000 médecins généralistes qui partiront du jour au lendemain. Ils iront se remplir les poches sur les plateformes dans les centres de soins non programmés, très lucratifs et où personne ne les contraindra."

Par ailleurs, la présidente de MG France "rit" de l'accord entre les différents Ordres sur le partage des tâches, qui permettrait par exemple aux infirmiers et kinésithérapeutes de réaliser des actes jusqu'ici réservés aux seuls médecins. "Nous, syndicats, n'avons pas été consultés" , explique Agnès Giannotti. Elle réclame "un cadre" pour établir ces nouvelles règles : "C'est à nous de voir comment on travaille ensemble. En accès direct, en autonomie et sans lien avec le médecin généraliste, ce n'est pas possible. Il faut un parcours de soin."

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