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Brexit : le transporteur routier Challenge Intercontinental Express redoute "un contrôle marchandise par marchandise"

Pour ce transporteur routier qui travaille beaucoup avec le Royaume-Uni, le Brexit est une menace. Son directeur général Pierre Thery, invité de l'interview éco mercredi, aimerait sortir de "l'incertitude".

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Pierre Thery, invité de l'interview éco sur franceinfo le 13 mars 2019. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Au Royaume-Uni, la confusion persiste. À deux semaines du 29 mars, le scénario d’un "Brexit dur", c’est-à-dire sans accord avec l’Union européenne, reste sur la table. Pour les entreprises de transport routier, cette hypothèse est inquiétante.

Dix heures d'attente à Calais

Challenge Intercontinental Express est une société spécialisée dans le transport de produits haut de gamme. Le Royaume-Uni représente 55% de son chiffre d’affaires. Chaque jour, elle envoie une vingtaine de camions de l’autre côté de la Manche. Pour son directeur général, Pierre Thery, la situation est difficile. "Le principal changement sera l’attente à Calais, avec des douanes à réaliser au quotidien. Depuis que les douaniers observent une grève du zèle, chaque véhicule est contrôlé, comme si on avait déjà un 'Brexit dur'."

Cela provoque dix heures d’attente pour les camions, dans des conditions déplorables pour nos chauffeurs - pas de sanitaires et pas de nourriture pendant 10 heures.

Pierre Thery

à franceinfo

400 douanes à réaliser au quotidien  

Le dirigeant a fait ses calculs. Chaque minute d’attente coûte un euro à l’entreprise et chaque camion transporte des livraisons pour une vingtaine de clients différents : "C’est donc 400 clients différents chaque jour. Et c’est donc 400 douanes à réaliser au quotidien".  

Pierre Thery a préparé son entreprise en créant un département "douanes" pour les déclarations. Mais ses questions restent sans réponses : "Ce département est-il assez conséquent ? Nos chauffeurs vont-ils avoir besoin de passeports pour aller en Angleterre ? Nos expatriés auront-ils besoin d’un visa pour travailler en Angleterre ?"

À quinze jours du Brexit, nous sommes totalement dans l’incertitude.

Pierre Thery

à franceinfo

   

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