Babilou, leader français des crèches privées, s’implante en Chine
Le groupe français, qui gère maintenant 41 000 places de crèche dans le monde, fait une percée en Chine. Son cofondateur, Edouard Carle, est l'invité éco de franceinfo vendredi.
En quelques années, Babilou est devenu le leader français des crèches privées, et un acteur de poids à l’étranger. Présent dans 13 pays, avec 750 établissements, il vient de mettre un pied en Chine, en s’alliant à une société locale, Grace Preschool Education.
Invité éco de franceinfo, Edouard Carle, cofondateur de Babilou, souligne l’importance du marché chinois : "Aujourd’hui, à peine 5% des Chinois de zéro à trois ans ont accès à un mode de garde de type crèche (…) Le gouvernement chinois a lancé un plan massif de développement pour les crèches."
En France, trop peu de places en crèche
Dans l’hexagone, 30% des parents de jeunes enfants voudraient une place en crèche, mais seulement 18% en obtiennent une. L’offre privée et publique se développe, mais elle reste insuffisante : "Il y a encore beaucoup à faire, confirme Edouard Carle. Nous sommes confrontés à une difficulté qui est la pénurie de ressources qualifiées. Il nous manque des centres de formation et une reconnaissance d’équivalence de diplômes européens dans le secteur."
Aujourd’hui en France, les crèches privées représentent environ 20% de l’offre. "Elles vont faire plus, affirme le dirigeant de Babilou. Pour moi, on peut largement doubler. Il manque encore 200 000 à 300 000 places de crèches en France."
Des "corps étrangers" dans la purée
Il y a quelques mois, des crèches du groupe ont rencontré un problème. Elior, géant de la restauration collective, a livré à Babilou des purées contenant des "corps étrangers", notamment une vis. Des salariés s’en sont rendu compte et aucun enfant n’a été blessé.
Babilou fait-il toujours confiance à Elior ? Le leader des crèches lui a demandé, selon Edouard Carle, "un plan d’action concret, avec notamment des cuisines dédiées à la petite enfance, ce qui n’était pas le cas encore". "Pour le moment, nous maintenons le contrat" avec Elior, dit-il, ajoutant que "les choses sont en train de s’améliorer".
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