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Assurance chômage : Philippe Martinez dénonce une réforme "super injuste", qui va "accentuer les inégalités"

Le secrétaire général de la CGT accuse le chef de l'État de "renforcer les mesures contre les chômeurs". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 7 min
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, était l'invité éco de franceinfo le mercredi 14 avril 2021. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Le 1er juillet, le calcul des allocations chômage sera revu, le gouvernement vient de le confirmer. Selon l’Unedic, plus d’un million de personnes toucheront une allocation plus faible qu'avec les règles actuelles. Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, invité éco de franceinfo mercredi 14 avril, dénonce une réforme "super injuste", qui va "accentuer les inégalités".

Le ministère du Travail a admis dans une lettre à l'Unedic que les salariés qui ont été en congé maternité, en arrêt maladie ou en chômage partiel seront moins bien indemnisés à partir du 1er juillet, et se dit prêt à rectifier le tir. "Depuis six mois qu'on alerte le ministère du Travail sur cette situation particulière, on n'a jamais eu de réponse, donc mieux vaut tard que jamais", déclare Philippe Martinez.

Monsieur Macron a démarré son quinquennat en supprimant l'impôt sur la fortune (...) On est à la fin de son quinquennat, et il renforce les mesures contre les chômeurs, contre les privés d'emploi. Je crois que c'est un bon résumé de ce quinquennat.

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT

sur franceinfo

La CGT appelle à une nouvelle journée d’action le 23 avril. Pour l’instant, la mobilisation contre la réforme de l’assurance chômage n’a entraîné qu’une mobilisation très faible. "Ce sujet n’est pas le plus simple", reconnaît Philippe Martinez. "Les conditions sanitaires ne favorisent pas les mobilisations, ce qui n’empêche pas qu’on en fasse." Le secrétaire général de la CGT observe aussi que l’assurance chômage suscite moins de mobilisation que la réforme des retraites, par exemple.

EDF : "L'État actionnaire doit investir"

La réforme d’EDF verra-t-elle le jour ? Les syndicats y sont très opposés. Le gouvernement vient de leur communiquer son projet. Il prévoit une structure de tête entièrement publique, et une filiale ouverte au privé ; celle-ci inclurait notamment les énergies renouvelables. Pour le leader syndical, le projet est "paradoxal" : "On nous dit qu’on veut renforcer EDF, mais en le découpant en morceaux." Philippe Martinez fustige le choix d’ouvrir une filiale au secteur privé : "Quand on éclate l’entreprise en trois (…) on peut s’interroger [sur une éventuelle privatisation]. L'État actionnaire doit investir." EDF est à la recherche de nouveaux moyens pour son parc nucléaire. La CGT soutient-elle toujours cette énergie ? "Bien sûr", répond Philippe Martinez, qui y voit "une énergie écologique".

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