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Alain Griset (U2P) : "En finir avec des règles faites par et pour les grandes entreprises"

Alain Griset, président de l'Union des entreprises de proximité (U2P), était l'invité de "L'Interview éo", mercredi sur franceinfo, pour évoquer la première place de l'organisation patronale sur le critère du nombre d'entreprises représentées.

Article rédigé par franceinfo, Lise Jolly
Radio France
Publié
Temps de lecture : 7 min
Alain Griset, président de l'Union des entreprises de proximité, le 26 avril 2017, sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Le Medef reste la première organisation patronale en France, devant la CPME et l'U2P, en regard du nombre de salariés des entreprises adhérentes. Cependant, si l'on prend le seul critère du nombre d'entreprises, c'est l'Union des entreprises de proximité (U2P) qui arrive en tête avec 36% des entreprises représentées. Cette nouvelle organisation regroupe les artisans et les très petites entreprises. Son président, Alain Griset, était l'invité de L'interview éco sur franceinfo, mercredi 26 avril. Il se dit satisfait de ce résultat et estime que l'U2P doit être désormais "prise en compte dans les négociations".

franceinfo : Quelle est votre réaction après les résultats de la représentativité du patronat, et le Medef toujours numéro 1 ?

Alain Griset : Tout d'abord satisfaction de constater que nous sommes la première organisation en terme d'adhésions des entreprises. Nous avons moins de salariés [5% de salariés au total sur l'ensemble des entreprises adhérentes à l'U2P]. Il est dommage que la loi de 2014 ait été modifiée. À l'origine, elle prévoyait que la représentativité soit sur le nombre d'entreprises.

Vous gagnez sur le critère du nombre d'entreprises représentées. Cette nouvelle représentativité rebat-elle les cartes ?

Sans aucun doute. On voit bien que notre organisation doit être prise en compte dans les négociations. Le Medef représente un tiers des entreprises, elle ne peut pas dire qu'elle décide de tout. Nous voulons un environnement fiscal et réglementaire qui correspond à nos entreprises. On ne peut pas continuer à avoir des règles qui ont été faites par et pour les grandes entreprises, et avoir derrière des entreprises dans nos organisations qui sont dans des situations difficile.

Les chiffres du chômage du mois de mars ont été publiés, mercredi, avec 43 700 chômeurs sans aucune activité supplémentaires. Qu'en pensez-vous ?

Depuis plusieurs mois, nous disons que la reprise, on ne la voit pas. Nous attendons très vite des mesures qui correspondent à nos attentes afin que nous puissions nous développer et embaucher demain. Il y a surtout des problèmes sur le coût du travail et sur la qualification des personnes dont nous avons besoin.

Vous avez adressé aux candidats 13 propositions et 40 mesures. Quelles sont vos demandes prioritaires ?

De manière générale, on demande deux choses simples. D'abord un environnement global qui correspond à la taille de nos entreprises. Ensuite, l'équité de traitement. Il ne faut pas qu'il y ait dans un même métier des règles différentes.

Donnerez-vous une consigne de vote pour le second tour de l'élection présidentielle ?

On ne le fera pas. Nous avons dit à nos collègues qu'il fallait regarder les programmes afin de pouvoir se déterminer.

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