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Salaire des fonctionnaires, le pataquès du gouvernement

Les primes et avancements seront-ils gelés dans le cadre des 50 milliards d'économies sur lesquelles planche le gouvernement ? C'est une option a déclaré Vincent Peillon, le ministre de l'Education avant de démentir. L'idée est bien sur la table, a répété ce mercredi le chef de file des députés socialistes. Avant un nouveau démenti signé cette fois Jean-Marc Ayrault.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
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Franceinfo (Franceinfo)

Bruno Le Roux rectifie le tir sur iTélé : "Les fonctionnaires paient déjà, depuis de nombreuses années, un lourd tribu à la crise. Dans les moments difficiles, il y a toujours une forme de populisme à dire que c'est là que l'on pourrait aller chercher de la ressource. Je ne veux pas céder à ce populisme. "

Résultat, on n'y comprend rien et le Premier ministre veut mettre les choses au clair sur Europe 1.

"Ce n'est pas vrai. Pourquoi annoncer de fausses nouvelles ? On n'est pas dans le concours Lépine des économies, tous les matins on en sort une nouvelle. Laissez le gouvernement travailler. Je suis le Premier ministre qui, avec Marylise Lebranchu, la ministre de la Fonction publique, engage des discussions avec les fonctionnaires pour voir comment on peut améliorer leurs perspectives de carrière. Je ne suis pas favorable à la baisse du pouvoir d'achat des fonctionnaires. "

La gauche accusée de stopper l'avancement des fonctionnaires. La droite qui les défend, tout en prônant de nouvelles réductions d'effectifs. On est un peu à fronts renversés ce matin. Valérie Pecresse, ancienne ministre UMP du Budget, sur France Info.

"On doit geler leur point d'indice, mais on ne peut pas geler leur promotion et leur avancement. C'est le résultat de quoi cette possible décision ? C'est le résultat d'un gouvernement qui n'ose pas prendre de décisions difficiles. Il faut moins de fonctionnaires, mieux payés. "

Travailler avec moins de fonctionnaires pour gagner plus. L'UMP s'est visiblement passée le mot ce matin. Bruno le Maire, autre ancien ministre de Nicolas Sarkozy ne dit pas autre chose sur Radio Classique / LCI.

"Cela prouve l'échec complet de la politique de la gauche. On recrute toujours plus de fonctionnaires et on les paie toujours moins bien. Je trouve que c'est indigne pour les fonctionnaires. Je prône une politique différente. On réduit massivement le nombre de fonctionnaire, on les met sur les fonctions essentielles de la République, l'Education, la Justice, la Santé, la Sécurité et ceux qui restent fonctionnaires on les traite bien. On les rémunère correctement. "

Dans ce contexte, la visite de François Hollande dans la Silicon Valley fait bondir Jean-Luc Mélenchon. Le co-président du Parti du gauche réagit, sur France 2, à la proposition du chef de l'Etat auprès des entreprises françaises installées dans le temple du High Tech : mettre en place l'équivalent de stock options dans les startups.

"Dans le même tems, les fonctionnaires entendent la petite musique d'après laquelle on va bloquer leur avancement. Je suis un peu choqué de ces effusions d'affections pour ces entreprises qui ont délocalisé. Il ne faudrait pas perdre cela de vue. On n'a pas besoin d'aller les embrasser pour les faire revenir. Il y a quelque chose qui s'appelle l'amour du pays, le service que l'on doit aux autres, cela compte aussi. Il n'y a pas que l'argent dans la vie. "

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