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Pacte de responsabilité : l'UMP dit "chiche" à Hollande

Ce mardi, la plupart des invités politiques des médias étaient des responsables de l'UMP, avec une question commune pour chacun d'entre eux : est-ce que les promesses de François Hollande lors de ses vœux du 31 décembre les séduisent ou les embarrassent ?
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Moins de dépenses publiques, des décisions par ordonnance,
et une baisse des charges des entreprises... Autant de promesses que l'on entend
bien plus à l'UMP qu'au PS. Mais l'ancien ministre UMP Bruno Lemaire ne se fait
pas d'illusion.

"J'aimerais croire François Hollande mais je ne le
crois pas. Je ne le crois pas parce que depuis plus d'un an il a accumulé les
reniements, les mensonges vis-à-vis des Français et par conséquent sa parole
est décrédibilisée. Il avait dit qu'il allait y avoir un grand choc de
simplification et nous l'attendons toujours. On nous a annoncé une remise à
plat de la fiscalité et rien, une pause sur les impôts, nous avons six
milliards d'impôts supplémentaires en 2013. Donc j'aimerais le croire, mais je
ne le crois pas.
"

On n'y croit pas

C'était semble-t-il un élément de langage ce matin à l'UMP. Exemple
avec l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin sur Europe 1 : "S'il
veut alléger les charges qui pèsent sur les entreprises et sur les Français, le
virage à droite du président est bienvenu. Il est bienvenu mais nous n'y
croyions pas.
" et l'ancienne ministre Valérie Pécresse sur iTélé : "Moi
je dis chiche à François Hollande, je lui dis des actes Monsieur le président.
Des paroles, des paroles, mais à quand les actes ?
"

Le Parti communiste n'y croit pas non plus

Pierre Laurent, le numéro 1 du PCF sur BFMTV : "Hollande
est en train de trahir sa propre parole, puisqu'il a dit : "Je vais
mener le combat contre la finance." Il fait exactement le contraire. Le
tournant est politique puisque François Hollande pour la première fois a assumé
totalement cette politique, il n'a pas cherché à dire autre chose, il a endossé
totalement la réduction des dépenses publiques, l'allègement des charges pour
les entreprises. Il est sur le plan économique dans la continuité des dogmes
mis en œuvre par Nicolas Sarkozy. Il n'y a pas de rupture.
"

Dieudonné

Faut-il interdire ses spectacles ? C'est un "oui" unanime
ce matin.

Un Oui, mais il n'y'a pas que cela dans la vie politique. Pour
le vice-président délégué de l'UMP Luc Chatel sur LCI : "Les
interdictions, très bien, le respect de la règle, très bien, mais arrêtons de
faire de la publicité à ce provocateur hors norme. Le ministre de l'Intérieur
n'a pas comme unique sujet l'affaire Dieudonné, le gouvernement ne doit pas
s'enfermer dans la provocation.
"

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