Otages d'Arlit : débat autour d'une éventuelle rançon
Laurent Fabius laissait ainsi sous-entendre que de l'argent
privé avait peut-être servi à la libération (les otages étaient
employés par Areva). Le ministre des Relations avec le Parlement, Alain
Vidalies, ne dit pas autre chose ce matin sur iTélé.
"La France ne verse pas de rançon et les ravisseurs
potentiels et les ravisseurs qui détiennent nos compatriotes, doivent recevoir
comme message que la France ne verse pas de rançon. Le jour où l'on viendra
vous exposer le vademecum des services français ce ne sera plus des services
français. L'efficacité doit être au rendez-vous. "
Pas de polémique à droite
C'est l'union sacrée autour de cette question des otages.
Mais une voix se démarque ce matin, et fortement. Celle de Marine Le Pen. La présidente du Front national reçoit la palme du politiquement incorrect. Depuis
mardi, la libération des otages a été accueillie à l'unisson. Les images de
leur retour sur le sol français aussi. Mais pas par Marine Le Pen.
"Ces images m'ont laissé dubitative. J'ai ressenti un
malaise en voyant ces images. On avait l'impression d'avoir des images d'hommes
qui étaient très réservés, deux portaient la barbe taillée de façon assez
étonnante, l'habillement était étrange. Cela mérite peut-être quelques
explications de leur part parce que cela a laissé une impression bizarre aux
Français. "
Marine Le Pen qui se démarque aussi sur la question de la
rançon. Pour elle, c'est simple, il ne faut pas les payer.
"Plus vous payez de rançon, plus vos compatriotes sont bankable, comme disent les Anglo-Saxons. Dans l'esprit des fondamentalistes,
les Français sont rentables. On paie les rançons aujourd'hui, mais est-ce que l'on
ne paie pas les enlèvements de demain ? "
La taxe à 75% pour les clubs de foot
Les clubs dont les patrons seront reçus cet après-midi par
François Hollande. Mais pas question de lâcher sur cette mesure hautement
symbolique martèle le gouvernement, à l'image ce matin du ministre du budget
Bernard Cazeneuve sur RMC-BFM TV.
"Le président de la République et le Premier ministre se sont exprimés. Nous sommes dans une position qui consiste à dire que toutes les
entreprises concernées par cette taxe doivent la payer. C'est là le principe
qui sera rappelé cet après-midi. Nous aurons aussi à écouter les clubs de foot
et nous leur répondrons. "
"Personne ne sanglote sur l'immense misère des clubs de
foot ," ironisait hier un conseiller de François Hollande. A l'UMP tendance
modéré, Dominique Bussereau ne verse pas de larmes non plus et fait référence
aux propos que Jean-Luc Mélenchon a tenu en 2010 : "Cela m'a toujours choqué de
voir des rmistes applaudir des millionnaires ". Le leader du Front de gauche
pourtant ambigu sur la question. Il a plus récemment qualifié la taxe à 75%
"d'absurde et stupide ".
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