Les Roms au coeur des préoccupations
Témoignage
de Gérard Vignoble, maire centriste de Wasquehal près de Lille, sur France Inter.
"Sur la communauté urbaine de Lille, nous avons 4.000
Roms. Si nous les déplaçons et respectons la décision de justice de les mettre
sur la route, forcément c'est une explosion. Nous créons des favelas dans la
plupart des quartiers de notre pays. Ce n'est pas possible de continuer comme
cela. "
Réponse toute en fermeté du ministre de l'Intérieur Manuel
Valls : "Il n'y a pas d'autres solutions que de démanteler ces
campements progressivement et de reconduire à la frontière. Il y a évidemment
des solutions d'intégration, mais elles ne concernent que quelques familles. C'est
illusoire de penser que l'on règle le problème des populations Roms à travers l'insertion. "
Pendant ce temps, le patron de l'UMP Jean-François Copé
s'inquiète de l'entrée annoncée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'espace
Schengen au 1er janvier 2014.
"Il est hors de question que la Roumanie et la
Bulgarie entrent dans l'espace Schengen tant que ce problème ne sera pas résolu
au niveau européen. Je demande très solennellement que le président de la
République donne la position de la France sur l'entrée de la Roumanie et de la
Bulgarie dans l'espace Schengen au 1er janvier 2014. Le gouvernement
est assez flou sur ce sujet. "
Jean-François Copé avec Jean Leymarie ce matin sur France
Info. "J'aime tellement l'Europe que j'en veux une autre ", capable de
"protéger ses marchés et d'avoir une politique " de
"maîtrise des flux migratoires intérieurs beaucoup plus contrôlée ",
déclare encore le patron de l'UMP, qui entend faire du sujet un thème de campagne
en vue des élections européennes de 2014.
L'affaire Bettencourt
La chambre d'instruction de la cour d'appel de Bordeaux valide
l'essentiel de la procédure dans le volet de l'affaire Bettencourt sur
les abus de faiblesse au détriment de l'héritière de L'Oréal, en
particulier son expertise médicale. Par conséquent, Nicolas Sarkozy reste mis en
examen.
Ce matin, le député UMP de l'Aisne Xavier Bertrand, ancien
ministre de Nicolas Sarkozy, se montrait pourtant confiant, juste avant l'annonce
de la décision de justice.
"On a cherché sur cette affaire à en faire des tonnes
et des tonnes, et on voit qu'il y a beaucoup de choses qui sont en train de se
dégonfler. La chambre de l'instruction rendra une première décision à neuf
heures ce matin et ce n'est pas cela qui résumera tout. Il faut laisser la chronique
judiciaire se dérouler. "
La "chronique judiciaire " dont parle Xavier
Bertrand ne fait donc que commencer, et l'affaire est loin de se
"dégonfler" , contrairement à ses espérances.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.