Le premier Conseil des ministres
Les premiers combats se livrent en interne : pour le poste de ministre de l'intérieur, François Hollande et Manuel Valls avaient chacun leur poulain, ils se sont mis d'accord sur Bernard Cazeneuve qui va poursuivre dans la même direction que Manuel Valls, explique-t-il sur Europe 1.
"L'urgence c'est la sécurité pour tous les Français, car la sécurité est le premier des droits. Mon objectif est de faire en sorte qu'il n'y ait pas de zone de relégation, qu'il n'y ait aucun point du territoire où la sécurité ne soit pas assurée parce que lorsque les Français sentent qu'ils sont relégués le sentiment d'insécurité augmente et la colère aussi. Je souhaite être le ministre de l'apaisement. "
C'est Laurent Fabius qui a gagné son bras de fer avec Arnaud Montebourg, le commerce extérieur est rattaché aux Affaires étrangères, une première sous la Ve.
Ségolène Royal fait le buzz
La ministre de l'Ecologie veut remettre à plat l'écotaxe, c'est-à-dire trouver un autre moyen de financer les infrastructures de transport. Voilà qui signe sans doute la disparition de la taxe poids lourds, les bonnets rouges sont ravis, mais les écolos beaucoup moins.
Marine Le Pen réclame la suppression pure et simple de l'écotaxe sur RTL : "Il faut supprimer l'écotaxe. C'est clair et si le gouvernement ne le fait pas, alors il peut s'annoncer des jours difficiles car la révolte, qu'a créée cette tentative de mise en oeuvre de l'écotaxe, renaîtra si jamais le gouvernement entend remettre sur la table cette écotaxe. "
Beaucoup plus nuancé, le député socialiste Jean-Marc Germain, proche de Martine Aubry, pense un peu comme Ségolène Royal que l'écologie ne doit pas être punitive.
"Si la question c'est de dire que l'écologie ne doit pas être punitif mais incitatif je suis d'accord avec Ségolène Royal. Si la question c'était l'écologie ça commence à bien faire, certainement pas. Je crois qu'un des messages forts a été de dire qu'il fallait non seulement prendre des mesures de redressement mais aussi fixer le sens de l'action et c'est ce que l'on appelle la sociale écologie. "
Non répond Harlem Désir, il n'est pas question de supprimer l'écotaxe. Mais le premier secrétaire du Parti socialiste enterre tout de même la taxe poids lourd.
"Il faut trouver un système de financement des infrastructures, la recette qui était prévue de l'écotaxe. Pour l'instant, il n'y a pas de décision qui a été prise de suppression mais il y a une décision qui a été prise de remettre à plat et de réexaminer le système pour à la fois pouvoir financer les réseaux ferroviaires et les grands réseaux routiers en faisant en sorte qu'il y ait une contribution écologique au transport, mais peut-être sous une autre forme que l'écotaxe. "
Harlem Désir ne partira pas
Il dit non également à son départ, réclamé au PS notamment par Henri Emmanuelli. Certains estiment que le patron du PS est responsable lui aussi de la défaite aux municipales et qu'il faut convoquer un congrès pour lui trouver un remplaçant, je reste répond Harlem Désir sur iTélé.
"Nous avons aujourd'hui non pas à organiser un congrès socialiste et à nous donner en spectacle, mais au contraire à être rassemblé pour mettre en œuvre au service des Français les attentes qu'ils ont exprimé, c'est-à-dire la mobilisation pour aider le gouvernement à réussir sur l'emploi, la réorientation européenne. Donc il y aura des temps pour les débats au sein de notre famille politique. "
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